D'après une étude récemment publiée, le phénomène des hommes battus par leurs femmes prend de l'ampleur au Cameroun. Un homme sur 30 en serait victime dans l’Adamaoua. Bien entendu, l'on parle des violences psychologiques mais aussi physiques.
Le phénomène n'est pas propre aux Camerounais, mais il est présent dans toute l'Afrique noire, où l'on pensait que les hommes sont toujours les bourreaux.
La vidéo d'un homme accusé d'infidélité et en train d'être battu par sa femme qui l'a pris en flagrant délit dans un hôtel fait depuis quelques heures le tour de la toile.
Dans la vidéo, l'on voit une femme menacer son homme avec un couteau en en lui donnant de puissants coups de ceinture.
"Si l'on veut être juste, alors, il faut pouvoir aborder cet aspect de la société qui veut que la violence ne soit pas que masculine, elle est aussi féminine. Voilà des années que j'en parle à vase clos. Un peu comme pour respecter les sensibilités.
Mais nous sommes des femmes. Nous nous connaissons lorsque nous sommes blessées,
lorsque nous sommes déçues, lorsque nous sommes désagréablement surprises.
La maîtrise n'est pas toujours notre fort.Sous le coup de l'émotion, les écarts sont souvent au rendez-vous..et ils ne sont pas que physiques.La violence peut être verbale. Une parole qui offense, meurtrit. Réduit les efforts à néant, ne reconnaît aucun mérite.
La violence peut être psychologique. Des attitudes qui émasculent, avilissent, rabaissent, retirent toute dignité. Des comparaisons de travers. La violence peut être émotionnelle. Des infidélités à répétition. Un homme cocufié, c'est aussi violent qu'une femme trompée. Aucun genre ne le digère avec le sourire.
La violence deviendra enfin physique.. lorsque toutes les précédentes étapes auront été parcourues. Et par violence physique j'entends les coups. J'entends l'homicide aussi. Les hommes aussi endurent. Et beaucoup. Les rares fois où ils parviennent à se mettre à nu, ils l'expriment.
La seule différence avec nous, c'est que la société ne leur permet même pas de le verbaliser. Dès qu'ils l'ouvrent, on leur rappelle qu'un homme un vrai, ne pleure pas, ne déprime pas, ne se plaint pas trop...Ne se laisse pas faire. Je n'ai jamais vraiment suivi le couple en image (l'artiste camerounais Tenor, et, l'humoriste ivoirienne Eunice Zunon), mais au vu de l'horreur représentée dans les vidéos qui circulent et, les audios à venir (...), lorsque ça ne va plus, ne vaut-il pas mieux se séparer ? Ça finit en parodie de l'amour. Le monde a soif de mieux.
Aux hommes: Libérez aussi votre parole. Comme nous, vous y avez droit. Des hommes violentés, ça n'est pas juste non plus!"