Le ministre d'Etat, chargé de la Justice, sera écouté dans les prochains jours à Etoudi pour une affaire de torture à la prison civile de Monatélé.
Après la sortie des ONG internationales de défense des Droits de l'homme et de lutte contre la torture, la famille du jeune, Thomas d'Aquin Ntep a écrit une lettre au chef de l'Etat camerounais, pour dénoncer les tortures qui ont été infligées à leur fils incarcéré il y a plusieurs mois.
La famille de la victime a décrit dans une autre lettre adressée au ministre de la Justice Laurent Esso, comment leur fils actuellement agonisant, a reçu 600 coups de machette en prison.
Sur le certificat médical délivré le 26 juin par le Dr Bertrand Aroga Afian, médecin à l'hôpital de district de Yoko, il est confirmé que Thomas d'Aquin Ntep se trouve dans un état agonisant et a des complications médicales. "Le patient présente une pathologie grave, nécessitant un suivi dans un milieu spécialisé avec des services d'urgence, d'hépatologie et de gastro-entérologie", lit-on dans la lettre.
Depuis qu'il a subi les sévices, l'état de santé de Thomas Ntep s'est gravement détérioré. Malgré les soins hospitaliers qu'il a reçus récemment, la victime continue de déféquer et de vomir du sang. En plus de cela, il ne peut pas se tenir debout.
Une plainte a été déposée contre l'ancien directeur de la prison d'Eseka auprès du procureur de la République près le tribunal de première instance de Ntui le 25 juillet pour torture, coups et blessures, escroquerie, et autres.