Une mère et sa fille disparaissent chez l’apôtre John Chi

Missing Person Flyer Poster announcing the missing person

Tue, 29 Sep 2015 Source: cameroon-info.net

Depuis la visite fort médiatisée de l’international Ivoirien Didier Drogba, à l’AGCOM sis à Bokwango un quartier de la périphérie de Buea, des centaines de Camerounais et d’étrangers venus des quatre coins du globe affluent chez l’homme de Dieu l’apôtre John Chi.

Seulement, depuis bientôt un mois, Mme Fon Glory Ngum, une Camerounaise de 40 ans, originaire du village Akum dans la région du Nord-Ouest et sa fille la nommée Fon Augustina 21 ans, toutes deux parties de leur lointaine contrée -à l’initiative de la fille- pour des séances de délivrance, sont aujourd’hui portées disparues.

En effet, tout a débuté le 06 septembre dernier, dans la grande chapelle encore en construction -de l’ancien « Wise Man » et factotum du prophète Nigérian TB Joshua- à Bokwango. Lors du culte dominical de ce jour-là, pendant les séances de délivrance, tandis que l’homme de Dieu faisait des prières, des dizaines de personnes dont Mme Fon Glory Ngum entrèrent en transe.

La fausse piste de Kumba

Saisie d’une espèce de « déliminus tremens », la dame de 40 ans s’était ainsi mise à proférer en même temps que plusieurs autres personnes présumées possédées, des paroles incohérentes tout en s’enroulant sur le sol encore nu de la bâtisse en chantier, au grand dam de sa fille Augustina, témoin oculaire de la scène. Aux côtés de sa génitrice lors de ces moments critiques, Augustina avait dans la précipitation, remis son sac à main contenant son téléphone portable et ses pièces d’identité à un huissier de l’AGCOM.

Le calme revenu sur les lieux, et alors que la présumée possédée -sa mère- avait regagné son siège, la jeune fille de 21 ans avait donc quitté sa place pour récupérer son sac chez l’huissier en question. A son retour, sa mère Fon Glory Ngum ne se trouvait plus nulle part dans l’église de l’apôtre John Chi.

Dés lors, Fon Augustina engagea des recherches aux quatre coins de la ville de Buea, faisant même parfois la ronde des commissariats de police et des hôpitaux dans l’espoir de retrouver sa mère, mais en vain. Dans la foulée, les affiches furent collées dans plusieurs lieux publics et un communiqué radio rédigé et lu dans les tranches d’antenne consacrées.

Entre-temps, toutes les initiatives de la jeune fille visant à rencontrer l’apôtre Chi se soldèrent par des échecs fracassants. Une fois, alors qu’elle avait sorti une photographie de sa maman à l’entrée de l’église, celle-ci fut froissée et jetée au sol par un élément du corps de garde. Même les larmes de ses grands parents partis d’Akum leur village natal, pour rencontrer l’homme de Dieu n’y firent rien. Les portes de l’apôtre demeurèrent systématiquement closes et hors de portée.

Acculée et accusée par les siens d’avoir vendu sa mère à l’église, c’est avec une lueur d’espoir que le vendredi 18 septembre 2015, Augustina Fon avait reçu un appel téléphonique d’un inconnu qui lui indiquait au bout du fil, qu’une dame répondant aux signalements de sa génitrice avait été aperçue du côté de Kumba.

Comment le traquenard s’est refermé sur Augustina

S’étant rendue sur les lieux, Fon Augustina n’a presque plus jamais donné signe de vie. Sinon, aurait-elle aussi une fois à Kumba été capturée par les ravisseurs de sa mère qui voulaient impérativement la faire taire ?

Tandis que cette thèse semble de plus en plus plausible, étant entendu que dés le samedi 19 septembre, toutes les personnes qui l’ont eue au téléphone ont avoué que Augustina semblait tourmentée en répondant aux appels… Depuis le dimanche 20 septembre 2015 à 19 heures 30 minutes, le portable de l’infortunée (697228257) ne sonne plus.

Où sont donc passées Fon Augustina, la jeune fille de 21 ans partie avec sa mère Fon Glory Ngum chez l’apôtre John Chi à Bokwango pour quêter la délivrance ?

Source: cameroon-info.net