Cette affaire qui dure près d’un an est bien différente du scénario Vanessa Tchatchou dont le nouveau-né a été volé en 2011 à l’hôpital de Yaoundé.
En effet, la jeune femme de 22 ans en question du nom de Djuikom Sandrine vit dans l’enceinte de l’hôpital de Douala avec ses nouveau-nés (deux garçons jumeaux) depuis un an déjà pour n’avoir pas pu payer sa facture d’opération chirurgicale.
Sur instruction du Directeur de l’hôpital, Émile Telesphore Mboudou, elle est contrainte de quitter l’hôpital.
Tout a commencé selon les informations le 27 septembre 2016 lorsque la jeune femme, enceinte de 8 mois et vivant avec son oncle a eu un malaise et perd connaissance. Transportée à l’hôpital de Yaoundé, elle serait admise au service gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yassa.
Vu son état de santé préoccupant, le médecin a décidé d’une opération urgente pour sauver la vie de la jeune dame et celle de ses enfants. Les sources confirment qu’après quelques heures de l’opération par césarienne, elle et ses jumeaux sont sortis sains et saufs.
Les jumeaux étant nés prématurés, ils ont été en couveuse durant un temps. Une satisfaction pour tout le corps médical ce jour-là.
Mais les choses se sont corsées lorsque la jeune maman de 22 ans s’est réveillée de son sommeil profond. Une facture de l’opération et la prise en charge de la maman et des enfants ont été présentées à l’oncle.
Environ 1.500.000 fr CFA a été réclamé à la famille « bien modeste de par sa situation financière » mais qui a réussi à payer 450.000. Le montant restant à payer devient problématique.
La direction de l’Hôpital a pris des mesures jugées drastiques, injustes selon des observateurs de la vie sociale du pays. Il a été décidé en effet que la jeune femme et ses deux enfants soient retenus dans le centre hospitalier de Yassa.
Malgré les cris de la jeune femme de travailler comme ménagère au sein dudit centre pour solder ses dettes, la direction est restée intransigeante.
Les responsables ont refusé catégoriquement cette option et depuis près d’un an, les jumeaux grandissent dans un milieu sanitaire très polluant, et très empreint de microbes. Les sources confirment que depuis la naissance des garçons, ils ne sont jamais sortis de l’enceinte de l’hôpital.
Il a été par ailleurs interdit également à la jeune dame de laisser ses visiteurs entrer avec de la nourriture à l’hôpital ; elle ne partage qu’un seul lit avec ses jumeaux. On lui a également interdit d’aller vers le portail de l’hôpital.
Une situation à la limite du supportable qu’aujourd’hui des membres de la société civile dénoncent vigoureusement.