Une marche sportive organisée par le programme national de lutte contre le paludisme a été organisée, samedi, dans les rues de Yaoundé, la capitale camerounaise.
L’activité qui s’inscrivait dans la perspective de la célébration de la journée de la lutte contre le paludisme prévu le 25 avril prochain sous le thème, « Investir dans le futur, vaincre le paludisme », avait pour objectif la sensibilisation les populations sur les bienfaits du sport.
Y ont pris part, les représentants des associations et des Ong qui accompagnent le ministère de la Santé publique dans ce combat. Le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, qui a pris part à la marche q déclaré que : « le paludisme reste dans notre pays la première cause de mortalité et de morbidité. Pour lutter efficacement contre le paludisme, faire des exercices physiques au quotidien est déjà un grand remède. Mais également, la nuit, il faut se protéger des piqures de moustiques en dormant sous une moustiquaire ».
Le paludisme est donc la principale cause de morbidité et de mortalité au Cameroun. Selon des données statistiques du Programme national de lutte contre le paludisme, il est à l’origine de 40 à 50 % des consultations médicales, 30 % des hospitalisations, 40 % des décès chez les enfants de moins de 5 ans, et 35 à 40 % des décès enregistrés dans les formations sanitaires (PSNLP, 2002-2006).
Le paludisme est en outre une maladie appauvrissante qui diminue le capital humain (26 % des arrêts maladie sont dus au paludisme) et consomme 40 % du budget santé des ménages. Il est ainsi responsable d’une perte annuelle de 1.3 % du PIB.
Pour une lutte efficace, il a été élaboré un Plan Stratégique National de Lutte contre le Paludisme 2011-2015.
Des interventions à haut impact ont été ciblées, notamment, la campagne de distribution des Moustiquaires Imprégnées de Longue Durée d’Action en Couverture Universelle (MILDA), le diagnostic systématique du Paludisme, la prise en charge systématique du paludisme dans les formations sanitaires et à domicile et la communication pour le développement, en vue d’une adhésion adéquate des différents acteurs et de la population aux interventions de lutte contre le paludisme.