Une mauvaise nouvelle s’annonce pour Maurice Kamto

La résitance de la diaspora vacille

Wed, 7 Jun 2023 Source: www.camerounweb.com

Maurice Kamto devra se préparer pour le pire dans les jours à venir. L’opposant de Paul Biya doit faire face à un problème majeur de la résistance camerounaise en diaspora. Ce problème, dit-on, va aujourd’hui au-delà du MRC voire en dehors du MRC. Selon Bertolt, il s’agit du déficit de réflexion.

« Je dirais simplement un déficit d’intelligence stratégique, tactique et opérationnel. Tout se passe comme si elle est devenue otage d’un clan qui donne le sentiment d’avoir plus quelque chose à se prouver à soit même plutôt que de nourrir une pensée stratégique sur plusieurs années. En réalité tout se passe comme si le véritable projet aura été de tuer les formes alternatives de mobilisation en dehors du MRC au profit du MRC. L’une des grilles d’observation c’est le fait que vous remarquerez que plusieurs acteurs qui ont conduit sous forme de société civile en diaspora les mobilisations depuis 2018 ont soit officiellement rejoint le MRC. Ceux qui n’ont pas rejoint sont en conflit avec ceux qui ont rejoint. D’autres qui n’ont pas rejoint pour se donner une certaine légitimité disent de plus en plus agir avec l’aval des cadres du MRC », indique le journaliste politologue.

« Tout ce meli melo ne peut pas conduire à une victoire. Car dans un contexte dictatorial comme le nôtre la force du MRC entre 2018 et 2022 aura été de bénéficier de l’appui de forces externes dites société civile en diaspora qui avaient des marges de manœuvres politiques bien plus importantes en termes de mobilisation et modes d’action politique. Qui aujourd’hui de manière rigoureuse peut cartographier cette société civile ? Celle qui allait porter le discours au siège de la commission à Bruxelles, au parlement à Strasbourg, auprès des institutions dans leurs pays respectifs… Auprès des ONG internationales ? Si vous refusez de voir la décrépitude d’une dynamique elle est pourtant là devant vous », a-t-il poursuivi.

« Pour finir, je raconte une petite histoire. L’histoire de l’opposition et des réseaux sociaux. Des 2015, nous avions à l’époque créé des groupes de réflexion et de stratégie. Nous étions opérationnels 24/24 l’objectif : prendre le contrôle de Facebook. Car nous avions identifié que l’opposition qui montait incarne par Maurice Kamto aurait besoin d’un média contrôlé par ses partisans. Car les médias d’état et leurs affidés seraient au service de Paul Biya. Nous avons mené pendant trois ans une guerre intellectuelle contre les partisans de Biya. Nous avons fait de Facebook un espace de liberté et d’opposition au régime. A tel enseigne que le régime a dû chercher des moyens pour nous bâillonner. Nous avons réduit la portée du discours des partisans de Biya au profit des opposants. Dans le plus grand secret nous avons mené un projet pour ouvrir la voie à l’opposition. Non seulement personne n’était au courant mais nous n’étions même pas 15 personnes », a écrit Boris Bertolt.

« Ce n’était pas un hasard. C’est une stratégie qui avait été pensée et organisée. Le MRC n’a jamais été associé à cette opération. Quand Kamto lance donc la résistance en 2018, il a déjà un appareil de communication très puissant : Facebook. Aujourd’hui le problème c’est que ceux qui prétendent conduire la résistance en diaspora n’ont ni de bases idéologiques, ni l’intelligence politique nécessaire, encore moins un carnet d’adresse. Le plus grave c’est qu’ils ne veulent même pas apprendre des erreurs. Ils sont plus portés vers le m’as-tu-vu ; Les vues sur Facebook ; Les rivalités d’ego. Or 2025 est déjà là. Ne leur faites surtout pas cette remarque, ils vous insulteront et vous traiteront de tous les noms. Leur seul credo: on ne réfléchit plus. Le lumen-radicalisme a pris en otage la résistance et les conséquences pourront être catastrophiques si rien est fait », a-t-il conclu.

Source: www.camerounweb.com