Claude Abe reçoit une note après sa dernière sortie sur Vision 4. Il tenait des propos de tribalisme sur la télévision de Amougou Bélinga. Après ce dérapage, plusieurs personnes ont réagi à sa sortie. Un expert comptable, ancien étudiant de l’université catholique a répondu à Claude Abe.
« Y’a t’il nécessité d’une réforme foncière au Cameroun ? La récente actualité sur le sujet et le tollé général qu’a suscité les propos d’un professeur d’université m’obligent à en débattre. Car il s’agit d’un problème qui touche nos vies quotidiennes et le vivre ensemble de manière général.
Le Cameroun compte un peu moins de 30 millions d’habitants pour 475 mille km². L’essentiel de sa population est rurale. La majorité de la population urbaine est concentrée dans 4 grandes villes : douala, Bamenda, Yaoundé, Garoua et Bafoussam.
Quelle que soit la cité urbaine au Cameroun, du centre ville à vol d’oiseau, vous tombez sur la forêt après 30 km.
Le problème n’est donc pas l’espace ( le Cameroun est un désert humain) mais le logement.
Comment cette nuance a t’elle pu échapper à un grand professeur de sociologie ?
Au Cameroun les plus grands propriétaires terriens après l’Etat sont les multinationales étrangères à savoir (le groupe bolloré, le groupe Castel, la société PHP à Penja, les sociétés Chinoises ) et l’élites camerounaises ( membres du gouvernement et caciques du pouvoir). Le petit citoyen camerounais n’arrive qu’en dernière position.
Comment comprendre dès lors l’acharnement de certains sur leurs frères ?
J’aurais apprécier que ce professeur relève la défaillance de la politique de logement du gouvernement qui a abandonné le citoyen à son sort. Il vous suffit de voir l’état des camsic pour comprendre à quel point le mal profond.
Comment un pays comme le nôtre avec un taux de croissance de la population et un indice de fécondité aussi élevé est incapable de construire des logements sociaux décents ? Tous les projets de logements sur les 10 dernières années sont des échecs. Allez à yassa, vous verrez des Bâtiments entiers abandonnés…
Quand l’initiative privée va rentrer en action pour combler les lacunes de l’Etat, on va se plaindre ?
Il est une chose d’enseigner aux étudiants comment construire une maison, il en est une autre de construire soi-même une maison.
L’unité nationale doit être préservée et entretenue sur la base d’un consensus autour de notre appartenance collective à une entité politique appelée : Cameroun. »