Une otage libérée par les forces de sécurité

Police Yaounde Operation Des forces de police

Fri, 20 Sep 2024 Source: L’OEIL DU SAHEL N°1993

Le 14 septembre 2024, un car de transport a été la cible d’une embuscade sur la nationale N°1, près du village de Goglem, dans le canton de Limani. Aux alentours de 11h, le véhicule, en provenance de Kousseri et en direction de Maroua, a été attaqué par six hommes armés, entraînant le kidnapping de Géneviève Ngambo, responsable du service départemental de la jeunesse du Logone et Chari à Kousseri.

Cet incident a suscité une vive inquiétude au sein de la population et des autorités. Le car dans lequel voyageait Geneviève Ngambo, transportait 21 passagers.

Le chauffeur, Ahamat Alifa, âgé de 40 ans, s’est retrouvé piégé alors que le véhicule circulait dans une zone à risque, particulièrement vulnérable aux violences et à la criminalité. Cette attaque met en exergue les inquiétudes grandissantes concernant la sécurité routière dans la région, surtout pendant la saison des pluies où les conditions de circulation se dégradent. Les assaillants ont non seulement kidnappé Géneviève Ngambo, mais ont également emporté des objets de valeur dont un sac à main avec des effets personnels, un téléphone iPhone 11 Pro Max, un carnet de vaccination, une carte nationale d’identité, ainsi qu’une somme de 150 000 francs CFA appartenant à un passager, Kongo Nagitan. Ils ont également volé un téléphone Techno A14 appartenant à Allaramadji Djiringgaye et le bordereau du véhicule.

Les circonstances de ce kidnapping ont alimenté les spéculations sur de possibles règlements de comptes ciblés, renforçant l’inquiétude de la population. Les enquêteurs indiquent que les assaillants auraient pris la fuite en direction du Nigeria voisin, où le banditisme et les enlèvements se sont multipliés ces dernières années. L’emprise croissante de groupes armés dans la région souligne la gravité de la situation sécuritaire. Ce kidnapping s’inscrit dans un contexte d’incidents criminels récurrents qui mettent en lumière l’état précaire de la sécurité routière au Cameroun, notamment sur l’axe Maroua-Kousseri.

Face à cette montée de l’insécurité, la population du Logone et Chari appelle l’État camerounais à renforcer la sécurité sur les routes. Les élus et responsables locaux exhortent les autorités à agir de manière urgente pour améliorer l’état des routes et sécuriser des trajets vitaux pour l’économie locale. Heureusement, Géneviève Ngambo a été libérée ce lundi 16 septembre 2024 et se trouve actuellement au poste de la Force multinationale mixte (FMM) de Tchakarmari.

Au moment de la rédaction de cet article, les détails concernant les circonstances de sa libération n’étaient pas encore disponibles. Sa libération apporte un soulagement à sa famille, ses collègues et à tous ceux qui s’inquiétaient pour son sort. Cependant, la crainte persiste parmi les membres de la communauté, qui continuent de s’interroger sur leur sécurité et sur les mesures à prendre pour retrouver une vie paisible dans une région déjà éprouvée par les violences répétées.

Source: L’OEIL DU SAHEL N°1993