Nos domiciles sont quotidiennement visités par ces hors-la-loi
David Deki, un habitant de Locktcha par Tourou dans le département du Mayo-Tsanaga, a été tué par des combattants de Boko Haram dans la nuit du 30 au 31 août dernier. Il a été abattu pendant qu’il tentait en compagnie de la population de repousser une attaque de Boko Haram.
«La population a suivi des bruits de fût dans une maison. On tentait de l’emporter et c’est ainsi qu’elle a cherché à s’interposer. Des gens sont allés en groupe pour repousser les voleurs, mais leurs bourreaux n’ont pas hésité d’ouvrir le feu sur eux. David Déki a été mortellement atteint», rapporte Douka Amos, habitant de Tourou. Malgré la tentative d’interposition de la population, ces derniers n’ont pas lâché prise. Ils ont emporté leur butin avec eux. «Le coup de feu a dispersé la foule. Chacun courait de son côté pour se sauver la vie. Ils ont profité de cette panique pour se retirer du village avec tout leur butin.
Les fûts sont prisés dans nos localités puisqu’ils nous servent de grenier. C’est dans ces fûts que nous conservons nos céréales», précise Douka Amos. La localité de Tourou est une passoire pour ces brigands de grands chemins. Ils y font des incursions au quotidien. «Nous, habitants de Tourou, n’avons pas de vie. Nous vivons comme des véritables renards.
Nos domiciles sont quotidiennement visités par ces hors-la-loi au point où nous marchons au quotidien avec nos sacs sur la tête. Nous ne savons pas ce qui fait exactement problème dans nos localités pour que nous soyons plus à la merci de ces bandits que les populations des autres localités. Il y a accalmie partout ailleurs, mais chez nous à Tourou, nous subissons leurs assauts au quotidien», se plaint Dagaoua Michèle, habitant de Tourou.
