Dans une interview qu'il a accordée à un média il y a quelques années, le professeur Maurice Kamto a donné son avis sur l'homosexualité au Cameroun.
C'est une question qui suscite beaucoup l'attention et la colère des Camerounais, surtout dans un Cameroun où cette pratique est punie par la loi, et où le seul fait pour un individu d'avoir l'air d'un transgenre peut lui valoir la bastonnade, la prison et même le lynchage à mort.
Dans une interview donc, le professeur Kamto, se montrant trop prudent en évitant de condamner cette pratique, tout en ne la cautionnant pas, déclare que l'homosexualité est interdite au Cameroun, mais peut être une tendance naturelle que certaines personnes ont en elles.
Bien entendu cette déclaration de Maurice Kamto ne veut pas dire qu'il cautionne l'homosexualité, mais il faut simplement comprendre que l'homme politique veut éviter de frustrer plusieurs Camerounais sur un sujet qui fâche et divise.
Ce n'est pas la première fois que Kamto est cité dans des affaires d'homosexualité, avec certainement pour objectif de lui coller ce statut. L'on se rappelle dans un communiqué publié en 2021, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) est revenu sur les accusations de pratiques homosexuelles portées par le prof Nyamding Messanga contre son leader, Maurice Kamto.
Le communiqué du MRC n'était pas exclusivement consacré à cette affaire, elle était relative à la 'diabolisation' du parti et de son président.
Et en relevant certains cas de diabolisation de Maurice Kamto, le communiqué signa par Joseph Emmanuel Eteba a mentionné cette accusation du prof Nyamding Messanga, contre qui une plainte aurait été déposée.
"En mondovision, Messanga Nyamding a porté des accusations très graves portant sur des mœurs peu orthodoxes, selon lui, de Maurice kamto et aucune des procédures judiciaires engagées par ce dernier n'a prospéré jusqu´à ce jour parce que la justice de notre pays déclare son incapacité à identifier le mis en cause", écrit le MRC dans son communiqué.
"Et curieusement au lieu de bénéficier de la solidarité des leaders de l'opposition, nous constatons que des militants de plusieurs partis d'opposition s´érigent en relais de cette violence contre le MRC et son leader avec le soutien de leurs principaux dirigeants, pour certains. L'un d'eux, militant d'un parti représenté à l'Assemblée nationale, a récemment accusé Maurice Kamto d'avoir 'violé plusieurs garçons au MRC'. Allant plus loin encore, il menace d´insurrection armée si Maurice Kamto arrivait au pouvoir. C'est des propos très graves", avait-on également lu dans le communiqué du parti.