Les travaux effectués par Léopold Ngueta Nouffeussie ont été présentés le mercredi 26 octobre 2016 à l’Ecole doctorale de l’Université de Douala, au quartier Akwa. Il a soutenu devant un jury présidé par le Professeur Luc Sindjoun, par ailleurs conseiller spécial du Président de la République, Paul Biya.
«La politique de libre circulation des biens et des personnes dans le processus de construction de l’espace sous-régional CEMAC». C’est le sujet de la thèse défendue par Léopold Ngueta Nouffessie, étudiant à l’Université de Douala en vue de l’obtention d’un doctorat en Science Politique. La soutenance a eu lieu le mercredi 26 octobre 2016 à L’Ecole doctorale de l’Université Douala, située au quartier Akwa.
Il s’est défendu devant un jury présidé par le professeur Luc Sindjoun, par ailleurs Conseiller spécial du Président de la République, qui était assisté dans sa tâche par les rapporteurs Pr Ibrahim Mouiche, Pr Mandjem Yves Paul et Pr Keutcheu Joseph, de même que le Directeur de thèse, Pr Nguelieutou Auguste David.
Après sa brillante présentation et les réponses convaincantes apportées aux questions posées par le jury, le nouveau docteur s’en est tiré avec une mention «très honorable avec félicitation du jury». Il a reçu une pluie de compliments de la part de ces éminences grises qui le disent promis à un bel avenir. Luc Sindjoun et les autres enseignants qui l’accompagnaient ont notamment apprécié l’originalité de ce sujet, le courage et la détermination du candidat qui a produit un travail dense de 750 pages.
Il a également été salué pour son doigté, dans le traitement d’un sujet «en train de se faire». Le jury a également remarqué que le sujet abordé par le candidat reste peu exploré en Afrique. «Cette thèse montre qu’il y a un vrai travail qui est en train de se faire à l’Université de Douala», a indiqué le Professeur Luc Sindjoun.
Le candidat s’est dit très satisfait au terme de cette évaluation. Le travail présenté mercredi s’inscrit dans la continuité de son sujet de master qui abordait déjà la question de la libre circulation en zone CEMAC. «C’est un sentiment de joie. En même temps, je me dis que j’ai encore beaucoup à apprendre parce que j’ai écouté les grands maitres et même s’ils ont dit que j’ai un bel avenir, il faut continuer à travailler et je pense qu’auprès d’eux, je vais continuer à puiser», a-t-il expliqué. À travers ce thème, il explique avoir voulu questionner les raisons pour lesquelles, l’Afrique contrairement à l’Europe traine à s’inscrire dans le système de mondialisation. Il note avec regret plusieurs écueils qui retardent encore l’effectivité de la libre circulation des personnes dans la sous-région Afrique Centrale. Notamment la réticence du Gabon et la Guinée Équatoriale.
«Actuellement, il y a quatre pays qui vont vers l’intégration et deux pays qui y vont de manière différée. Il s’agit des égoïsmes des États. Ces blocus, c’est pour un souci de souveraineté. Vous voyez le cas du Gabon et de la Guinée Equatoriale qui ont une population très limitée et qui estiment que les autres, notamment les Camerounais sont des envahisseurs. Leurs différents Chefs d’État ont décidé de faire bénéficier la manne pétrolière à leurs ressortissants d’abord. Du coup, l’étranger est considéré comme un danger permanent et du coup, on ne voudrait pas contribuer pour l’investissement dans un espace de mieux vivre ensemble», a-t-il remarqué. Il proposent aux Etats de la sous-région CEMAC d’ouvrir les frontières et assurer un minimum de contrôle pour que la libre circulation soit effective.