L’Eglise évangélique du Cameroun a annoncé la construction dans la ville de Douala, de l’Université des technologies du centenaire. Mais à en croire le journal Le Messager dans son édition de ce mercredi 19 août 2015 « les parents et étudiants de la Facultés de médecine et des sciences de la santé de l’Université évangélique dénoncent l’implémentation de cette initiative qui démarre sur les cendres de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université évangélique du Cameroun de Mbouo-Bandjoum ».
Dans une lettre ouverte adressée au président de l’Eglise évangélique du Cameroun, le sénateur suppléant du Ndé et parent d’une étudiante de la défunte Uec, Luc Ouanji confie qu’«à coté de cette université qui va voir le jour d’ici peu à Douala, se trouve l’université évangélique du Cameroun de Mbouo-Bandjoun qui est pratiquement en cours d’inhumation».
Selon le parlementaire « tous les étudiants inscrits en Faculté de médecine de l’Université évangélique du Cameroun ont arrêté leur cursus depuis l’année académique 2013 ». Une interruption qui intervient alors que de nombreux parents et étudiants des quatre promotions admises au sein de l’Uec avaient déboursé chacun plus d’un million de francs CFA de scolarité par année académique », soutient le journal.
Des sources proches de l’institution estiment a «400 à 600 le nombre d’étudiants ayant souscrit aux frais de scolarité de l’Uec au cours de ses quatre années d’existence».Aujourd’hui les parents exigent des dédommagements «aux victimes innocentes de la décision gouvernementale interdisant la formation en études médicales au sein de l’Université évangélique du Cameroun». Une exigence à laquelle les autorités de l’Eglise ne sont pas prêtes à répondre favorablement.
Joint au téléphone, le recteur de l’Université évangélique du Cameroun, Docteur Jean Blaise Kenmogne n’a donné aucune suite aux sollicitations du reporter du journal. Le président de l’Eglise évangélique du Cameroun le pasteur Isaac Batomen à quant à lui indiqué que « c’est le recteur qui est habileté à donner des réponses à vos préoccupations ».
Cette attitude des responsables de l’Eglise n’a pas laissé indifférent le sénateur Luc Ouanji, qui souligne dans sa correspondance adressée au président de l’EEC « permettez-moi de vous faire remarquer, sauf si je venais à me tromper, que vous n’avez pas daigné, non seulement présenter des excuses à ces étudiants ainsi qu’à leurs parents pour le désagrément que la décision de fermeture a pu causer. Aussi un dédommagement, même symbolique, ne serait pas mal venu. Au contraire, il aiderait à renforcer votre crédibilité au près des populations, des parents, des chrétiens et des étudiants qui ont sollicité, ou qui solliciteraient vos institutions universitaires pour leur formation, d’ailleurs que nous sommes même en droit d’exiger réparation pour tous les préjudices que vous nous avez causés ».
