Les faits remontent au 26 juin 2018. Une cinquantaine d’enseignants a décidé de garder enfermé mardi dernier le contrôleur financier de l’Université de Ngaoundéré. D’après notre source il s’agit des enseignants des facultés des arts, lettres et sciences humaines, et sciences économiques et de gestion. En fait ils réclament le paiement des primes et des gratifications liées à leur participation aux examens et aux jurys de soutenance, et à la correction des copies.
Ils affirment que dans les autres Universités d’Etat, leurs collègues sont déjà passés par la caisse, et à l’Université de Ngaoundéré, rien ne s’est toujours fait dans ce sens. Ils ont décidé de s’en prendre au contrôleur financier parce qu’affirment-ils, c’est dans son bureau que leurs dossiers restent bloqués.
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Notre source rapporte que le contrôleur séquestré a sorti un communiqué dans lequel, il exige dorénavant la présentation d’un texte législatif ou règlementaire autorisant le paiement des avantages que perçoivent les enseignants de cette Université. Il est question pour le contrôleur de se conformer à la circulaire du ministre des Finances pour l’exécution du budget 2018. Le 25 juin 2018 ce dernier a adressé une correspondance relative au problème des enseignants au recteur de l’Université.
«En parcourant différents dossiers de dépenses liées aux frais d’examens en provenance des établissements de l’Université de Ngaoundéré, je note une augmentation croissante des primes liées à l’organisation des examens de fin de semestre à savoir les frais liés à la correction des copies d’examen, des frais de surveillance, épreuves proposées, les supers etc et ce malgré l’inexistence des textes législatifs ou réglementaires en la matière, exposant de ce fait les contrevenants à des sanctions prévues par la règlementation en vigueur», a écrit le contrôleur financier.
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Les enseignants de leur côté trouvent plutôt que l’attitude du contrôleur n’est pas claire. Parce que les dossiers de leurs collègues des autres établissements de l’Université ont été visés. Rappelons qu’un préavis de grève venait juste d’être levé à Ngaoundéré par le Syndicat national des enseignants du supérieur. Les enseignants prévoyaient entrer en grève pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie.