La situation des approvisionnements en produits pétroliers au Cameroun devient critique, avec un risque imminent de pénurie qui menace la stabilité économique et sociale du pays dans un contexte déjà tendu.
La Commission chargée des Importations des Produits Pétroliers (CIPP), sous la responsabilité de la Société Camerounaise des Produits Pétroliers (CSPH), est directement mise en cause dans cette potentielle crise énergétique. Les experts et observateurs du secteur pétrolier sont unanimes : les décisions récentes de cette commission semblent plus dictées par des enjeux politiques que par des considérations économiques rationnelles.
Les chiffres révélés sont pour le moins stupéfiants. La CIPP a validé des prix d'importation qui défient toute logique économique : seulement 45 dollars par tonne pour le gasoil et 30 dollars pour le super. Ces tarifs sont considérés par les professionnels du secteur comme tout simplement inapplicables et irréalistes, ce qui laisse présager des conséquences dramatiques pour l'approvisionnement national en carburants.
Des sources proches du dossier évoquent un contexte politique complexe. La commission semblerait avoir délibérément choisi ces tarifs pour favoriser un pseudo-fournisseur proche d'un camp politique ambitieux dans la perspective de la succession présidentielle à Etoudi. L'objectif serait de contrôler un marché représentant des enjeux financiers considérables.
Les conséquences potentielles de ces décisions sont multiples et particulièrement inquiétantes. Deux scénarios principaux sont redoutés : soit une pénurie sévère de carburants qui paralyserait l'économie nationale, soit un effet spéculatif massif provoquant une flambée des prix sans précédent.
Sans une intervention rapide et résolue des plus hautes autorités du pays, le Cameroun risque de basculer dans une crise sociale majeure. La période des fêtes de fin d'année, traditionnellement une période de forte demande en carburants, pourrait devenir un véritable révélateur des tensions potentielles.
La balle est désormais dans le camp des autorités. Leur capacité à agir rapidement et efficacement conditionnera la survenue ou non d'une crise qui s'annonce potentiellement dévastatrice pour l'économie camerounaise.