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Vœux à la presse : Tomaïno Ndam Njoya dédie la cérémonie à Martinez Zogo

Tomaino Ndam Njoya

Sun, 29 Jan 2023 Source: www.camerounweb.com

Le jeudi 26 janvier dernier, la présidente nationale de l’Union démocratique du Cameroun (Udc) a rendu un vibrant hommage au journaliste assassiné, au cours de la traditionnelle présentation des vœux aux médias.

« Vous êtes le 4ème pouvoir, nous sommes ensemble ! », sont des paroles fortes lancées à la presse éplorée par la femme politique. Elle a enchaîné en adressant aux femmes et aux hommes des médias qui ont répondu à son appel, un message d’encouragement face au sort subi par le journaliste Martinez Zogo de la radio Amplitude Fm émettant dans la cité capitale. « Une année d’engagement, de détermination ! Il faut continuer chers journalistes à défendre l’image du Cameroun qui est la fille aînée de l’Onu. C’est le vœu que nous adressons aux journalistes. Bon travail, restons mobilisés par rapport aux défis qui nous incombent », dit-elle in extenso. D’emblée, elle a indiqué à la presse que la cérémonie était dédiée au journaliste sauvagement assassiné dans des circonstances non encore élucidées. Il faut dire en clair que c’est en deux actes que Patricia Tomaïno Ndam Njoya a mené de bout en bout ce rituel traditionnel à l’Udc qui sort de sa léthargie après la phase Codvid-19. En ouverture, elle s’est rendue à la radio Amplitude Fm où exerçait le défunt. Vêtue de noir pour la circonstance, elle avec la délégation qui l’accompagnait, le président du Mouvement progressiste (Hilaire Zipang), les élus de l’Udc et bien d’autres, ont marqué leur hommage au hall des studios de la radio où trône la photo du disparu autour de laquelle flambent les bougies. Accueillie et conduite par les responsables de la chaîne, une prière œcuménique est dite. Par la suite, les plants d’arbres de la paix sont déposés de part et d’autre de la photo du disparu. Il s’ensuit que les bougies seront allumées, tout comme le dépôt des drapeaux du Cameroun ont complété le rituel en guise de la reconnaissance républicaine de l’action que menait l’homme des médias. Pour terminer, le registre de condoléance a été signé. Après, la délégation a été conduite dans les studios d’Amplitude Fm. Ici, la patronne de l’Udc a en direct sur les antennes, condamné fermement l’assassinat sauvage du journaliste et par la suite encouragé les femmes et hommes de média à se consacrer davantage à leur passion. Elle a du reste formulé le vœu que toute la lumière soit faite sur cet horrible assassinat. Dans la foulée, la présidence de l’Udc a été imitée par Hilaire Zipang qui l’accompagnait dans le cadre de la plateforme des partis politiques dédiée à la modification consensuelle du Code électoral dont Patricia Tomaïno Ndam Njoya est la Porte-parole.

« Ne pas se taire ! »

Le deuxième et dernier acte de cette cérémonie de présentation des vœux à la presse s’est déroulé au siège de l’Udc sis à la montée Anne Rouge. La patronne des céans a indiqué dans son discours de circonstance que les politiques doivent prendre leurs responsabilités face à l’assassinat du journaliste. Elle a poursuivi en précisant qu’il s’agit d’une affaire de toute la société. « Chaque personne et tout le monde est concerné. Nous devons tous nous inscrire dans la construction du bonheur de notre pays », a-t-elle sollicité devant le monde de la presse. Par ailleurs, elle reconnaît que « recueillir les informations, les traiter et publier », peut constituer un danger pour les journalistes. Pour autant, faut-il abdiquer ? Pour autant faut-il faire marche arrière et se complaire dans la pensée unique ? « On ne doit pas faire marche arrière ! On est parti de l’Etat parti unique avec l’uniformisation de la pensée unique, sous l’initiative des acteurs politiques qui cultivent la conservation du pouvoir. Le souci est de voir tout le monde s’inscrire dans ce système dominant », répond-elle en conseillant aux journalistes leur demandant de demeurer focus. Elle en a déduit de cette situation que beaucoup de journalistes veulent plaire, plaire à ceux qui ont le pouvoir, plaire à ceux qui ont les poches pleines. De ce fait, « on se tait. Le silence l’emporte. On brûle intérieurement ». Devant les meurtres et les assassinats, poursuit-elle, on en est arrivé à un silence généralisé. Il faut se taire, ne rien dire ! Pour elle, « on a atteint un niveau sans précédent où il faut que tout le monde se remette en cause. Cela est indispensable pour une nouvelle ère ». Dans la phase des réponses aux préoccupations des journalistes, elle a rappelé toute la disponibilité de l’Udc d’être à leur côté pour la défense des valeurs républicaines, pour la consolidation d’un Etat de droit.

Source: www.camerounweb.com