Vœux du président du MCPSD aux camerounais

4221 1449567848896 1170x480 Dr. Vincent-Sosthène FOUDA

Fri, 1 Jan 2016 Source: dr. vincent-sosthène fouda

Cher ami/chère amie. En cette nouvelle année 2016, Le MCPSD par ma voix, veut faire un saut qualitatif et gagnant avec vous. Je voudrais que dans nos campagnes, dans nos villes, vous sentiez que l’avenir est possible, mais qu’il n’est possible que sans l’équipe dirigeante actuelle de notre pays. L’avenir est devant nous, il est possible, il est ouvert!

Chers compatriotes, le futur est déjà en germe dans le présent, voilà pourquoi aujourd’hui nous ne devons pas céder à la fatalité, nous ne devons pas démissionner même si nous avons l’impression que c’est dur ! Oui, elle est effectivement dure la politique économique et sociale conduite par l’équipe actuelle. Après des décennies d’invitation à des privations dans les foyers de plus en plus pauvres, ce régime sous lequel nous vivons depuis trop longtemps déjà a produit une guerre sociale en installant au cœur même de notre devenir une insécurité sociale en rendant précaire notre avenir, celui de nos enfants.

Chers compatriotes, je sais combien vous êtes travailleurs, combien vous espérez en l’avenir. Mais le développement, l’avenir, sont une idée, ils ne valent que ce que valent ceux qui les pensent. Voilà pourquoi tout au long de l’année qui s’achève, nous sommes venus vous voir dans vos villages, dans vos villes depuis les Monts Mandara jusqu’à Campo.

Nous avons besoin de liberté et celle-ci n’est pas possible dans la misère, celle-ci n’est pas possible avec les incursions répétées dans notre pays de la secte Boko Al Haram qui endeuillent de nombreuses familles, empêchent des millions d’enfants d’être scolarisés, fragilisent toute mise en œuvre des projets de développement. Si hier nous vous avons appelé à soutenir les différents gouvernements Yang dans la lutte contre Boko Al Haram, il demeure aujourd’hui vrai que nous ne partageons pas l’érection de la population en agents du renseignement. Nous ne partageons pas la vision du gouvernement en matière de protection de notre territoire, nous condamnons avec fermeté cette politique qui a déjà montré ses limites.

Au-delà de la politique gouvernementale qui n’est pas à la hauteur de la crise, sécuritaire, sociale et économique, j’invite le peuple camerounais à puiser en lui les forces du redressement national. Qu’il se montre ardent devant les défis, uni devant les obstacles, solide face aux adversaires de la République.

Le Premier ministre chef du gouvernement en présentant aux député le programme économique et sociale de l’année 2016, a relancé le processus de privatisation et dit attendre de lui des revenus de 120 milliards, en ligne de mire, la camtel, camair-co, la branche de bananes de la CDC, la société camerounais des dépôts pétroliers, la société de développement du coton. Le Mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie constate que le processus de privatisation est un échec au Cameroun, un braconnage des sociétés devant soutenir les piliers de l’Etat.

Oui Monsieur le Premier Ministre, votre politique dite vertueuse engendre beaucoup plus de drames que les défauts de l’ensemble des concitoyens de ce pays ! Cessez et remettez-nous les clefs. Monsieur le Premier Ministre, si vous faites une bonne politique, alors vous ferez une bonne économie, ce qui est valable pour l’économie l’est aussi pour la monnaie au moment où nous fêtons les 70 ans du Franc CFA. Oui à moins d’Etat lançait Georges Walter Ngango mais oui à mieux d’Etat.

 

Il appartient au président et à son gouvernement de faire autre chose que ce qu’ils ont fait jusqu’à présent. Les vœux de 2015 ont été réduits à néant. Leurs vœux pour 2016 ne s’accompliront pas sans actes forts et nouveaux ! Le chef de l’Etat doit mettre fin à la politique de cumul des mandats, il doit nous engager dans une politique de réforme de l’éducation, d’organisation de la santé ; les Camerounaises et les Camerounais ont besoin d’eau et d’électricité, ils réclament ce dont tout être humain a besoin et nous pouvons le leur donner afin que le peuple puisse enfin travailler pour tous, pour la République.

Quant à l’opposition, plus les mois passent plus ses devoirs sont grands. Elle devra tout à la fois convaincre, rassembler et gagner, non par défaut, mais pour renouveler l’espérance camerounaise.
Chers compatriotes, ce à quoi je vous invite tout au long de 2016, c’est en premier la gravité. Oui, toute action politique requiert de la gravité. Elle en a toujours exigé puisqu’elle est traversée par le tragique des guerres et des privations dont nous sommes victimes
ici au Cameroun.

Oui, la politique demeure le lieu majeur des affrontements conflictuels et des phénomènes de dominations. Alors, cette gravité est particulièrement nécessaire aujourd’hui.
Je vous invite à la lucidité. Oui, l’action politique requiert de la lucidité. C’est une vertu difficile, car les illusions sont confortables ; pourtant l’authenticité humaine ne va pas sans lucidité. La lucidité c’est la clairvoyance sur ses propres motivations et sur les conditions de ses choix. La lucidité c’est aussi la connaissance du sens des limites.

Je vous invite à la rigueur, slogan creux hier, mais quel père de famille, quel leader ne reconnaît pas, en son âme et conscience, que toute action humaine exige de la rigueur ? La rigueur en politique nous permet de mieux comprendre la gestion du bien commun, mais ouvre aussi les citoyens à la découverte des raisons et des fins de vivre
Je vous invite à une grande imagination, c’est elle qui fait prendre forme à vos rêves, c’est sur elle que nous bâtirons le Cameroun de demain. C’est à nous aujourd’hui d’imaginer de nouvelles formes de vie sociale, le type de société que veulent nos enfants… Nous ne pouvons pas répondre à cette question avec l’équipe dirigeante actuelle, mais nous devons nous appuyer sur ses limites pour nous projeter vers plus de bien-être, vers plus de justice sociale, vers plus de plénitude humaine.

Chers compatriotes, 2015 s’achève pour beaucoup d’entre nous en terres offensées comme écrivait Pablo Nuruda en 1937
C’est trop, trop, de tombes, trop de martyre, (toutes ses femmes humiliées, violées et assassinées, tous ces accidents de la route et des pistes, tous ces hôpitaux sans médecin ou avec un personnel médical qui s’engage très peu pour sauver des vies humaines), trop, de bêtes au galop à travers l’étoile! Avec cette déferlante d’une partie de notre peuple qui croit se rendre justice en assassinant à tour de bras au nom de la justice dite populaire!

Rien, pas même la victoire (face à cette horde de voleurs contre laquelle nos services de police se montrent incapables de nous protéger, ces sanguinaires qui veulent la partition du pays, qui brûlent et tuent dans le septentrion, menacent l’Est) ne pourra effacer ce terrible trou de sang:Rien, ni la mer, ni le passage du sable et du temps, ni le géranium qui flamboie sur la sépulture.

Chers compatriotes, camerounaises camerounais, vous nous interpelez tous les jours, vous nous transmettez vos angoisses, vous nous posez des questions, vous nous invitez à ne pas lâcher. Oui vous dites que nous vous avons abandonné, que les politiques sont tous des pourris et des vendus. Que nous ne vous donnons pas les clefs d’envisager des lendemains meilleurs. Je vous invite à prendre un peu de votre temps, pour consulter ce que nous vous proposons, de lire attentivement nos propositions et nos actions sur le terrain. Se demander dans quelle mesure ce que nous faisons influence votre quotidien, peut-être reconnaîtriez-vous avec honnêteté que vous avez dans vos mains les clefs de l’action. C’est ensemble que nous devons construire le Cameroun, vous et nous, un homme, un peuple, un destin.

Voilà pourquoi, chers compatriotes, mon épouse, nos enfants, Souhaitons que 2015 meure et emporte dans sa sépulture tous ses échecs, toutes les fausses promesses, que l’aube de 2016 nous voit plus conquérants pour le bien-être de tous nos concitoyens.

Nous vous souhaitons de vivre une année 2016 de succès et de bonheurs.
Camerounaises, Camerounais, Nous souhaitons que vous trouviez en cette nouvelle année, la force de croire en vous et en notre pays, afin que vive le Cameroun fier et debout pour toujours!

Source: dr. vincent-sosthène fouda