VIH/SIDA et les filles camerounaises : et si internet était la cause ?

Il faut payer une somme allant de 10 à 50000 FCFA

Wed, 7 Aug 2024 Source: www.camerounweb.com

Contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes, le VIH/SIDA est encore d'actualité au Cameroun. LeComité National de lutte contre le Sida indique dans son dernier rapport publié le 06 aout que 8990 jeunes âgés entre 15 et 24 ans ont été déclarés positifs au VIH/SIDA au cours de l'année 2023. Les filles ont été particulièrement touchées par la maladie sur cette période (5115 filles contre 1875 garçons). Dans l'ensemble ses chiffres sont plutôt encourageants car le taux de prévalence a quitté de 3,1% en 2020 à 2,1 en 2023.

L'utilisation des moyens de prévention explique cette réduction selon une source proche du comité nationale de lutte contre le SIDA.

Les nouvelles formes de prostitution

WhatsApp, Facebook, Instagram, Snapchat, … Rares sont les applications, réseaux sociaux ou messageries instantanées à ne pas avoir été détournées de leur destination à des fins de prostitution. Ces dernières années, les pratiquantes du plus vieux métier du monde ont investi la toile. L’avènement d’internet et les réseaux sociaux a multiplié l’utilisation du numérique. L’on assiste donc à l’apparition de nouveaux réseaux de prostitution et de proxénétisme. Les annonces sont anonymes et varient selon le physique des filles.

Bonjour je suis Nadège, une jolie jeune femme attirante, entreprenante qui sait bien prendre soin d’un homme et qui sait s’amuser si tu souhaites avoir un rendez-vous avec moi clique sur le lien et intègre le groupe pour les modalités ».ce type d’annonce est généralement accompagné de deux ou trois photos suggestives, parfois d’un numéro de téléphone. De telles présentations viennent rejoindre d’autres sur le site « Afribaba dans la rubrique rencontres et échanges »

Grace à des petites annonces comme Weemovo, Celibatoo, Je contacte.com la prostitution numérique investi la toile et les réseaux sociaux tels que WhatsApp, Facebook, twitter ne sont pas en reste. On y retrouve des filles pouvant satisfaire toutes les préférences : des métisses, brunes, noires, albinos de toutes les tailles et mensurations. Cette nouvelle forme de prostitution en forte hausse au Cameroun, concerne les étudiantes, les filles-mères, les mères de famille, des femmes avec ou sans emploi dont l’âge varie entre 18 et 35 ans.

Modalités

Les prix sont fixés après l’approbation des deux partis. 20000 FCFA pour la sieste, 60000 FCFA pour la nuitée. Les clients font leurs choix sur le catalogue proposé dans le groupe ou sur le site. Un rendez-vous est fixé et confirmé par un message dans un appartement meublé. Certaines filles ont pour cible des hommes nantis à qui elles suggèrent leurs blogs qui leurs parviennent par mail.

Vanessa, 30 ans est l’une de celles qui gèrent le recrutement des nouvelles venues. Pour bénéficier de l’entretien d’une fille, il faut payer une somme allant de 10 à 50000 FCFA, ou payer un abonnement au choix, mensuel, hebdomadaire avec pour bonus des vidéos et photos pour adultes. Tout est géré par tout un groupe de personnes hommes et femmes, qui gèrent et programmes les rendez-vous et l’agenda des prostituées, et le gain de ces gestionnaires est de 5 pourcent par rendez-vous. Notons que chaque prostituée peut avoir au moins cinq rencontres par jour. Les enchères grimpent lors des « partouzes » c'est-à-dire qu’un client sollicite les services de trois ou quatre prostituées à la fois. Le plus souvent ce genre de services seraient plus la demande des hommes riches : hommes d’affaires, directeurs et autres.

Source: www.camerounweb.com