D’après les statistiques du Groupe technique régional de lutte contre le Sida à l’Est, cette région a également enregistrée 5335 nouvelles infections pour un chiffre global de 14143 personnes actuellement sous thérapie antirétrovirale.
A en croire le Groupe technique régional de lutte contre le sida à l’Est, les femmes sont beaucoup plus vulnérable avec un taux de prévalence de 5,6% contre 2,9% pour les hommes. Ces statistiques ont été révélées par Dr Aubin Nino Baleba, au cours de la réunion de plaidoyer organisée à Bertoua le 12 décembre dernier, sous le thème, « Accélérons la riposte », issue de la 30e journée internationale du Sida cette année.
Les résultats de la dernière enquête démographique réalisée en 2011 montrent que la prévalence de cette pandémie à l’Est, se situe à 6,3%. Selon le coordonnateur du groupe technique régional de lutte contre le sida à l’Est, ces données seront actualisés une fois les enquêtes Camphia et l’enquête de santé démographique en cours achevée.
On observe, cependant, une amélioration de la prise en charge des personnes infectées dans la région avec 216.064 personnes dépistées et déjà 14143 personnes mises sous traitement antirétroviral en fin octobre 2017, contre 9653 en fin d’année 2016. Dans ce registre, 77% de femmes enceintes ayant suivies leurs grossesses connaissent leurs statuts sérologiques.
« Au cours de l’année 2017, le dépistage a été accentué à travers l’acquisition de nouvelles unités mobiles de dépistage et l’accélération de la mise sous traitement via l’initiative « Test and treat »,», explique le gouverneur de la région de l’Est, Grégoire Mvongo.
La stratégie de dispensation communautaire des antirétroviraux a déjà permis de dispenser un traitement à plus de 500 patients au sein des associations.
Bien que des progrès soient enregistrés par les autorités sanitaires, beaucoup d’efforts restent à faire afin de parvenir à l’objectif de 90-90-90% fixé par l’Onusida, pour mettre fin à cette pandémie à l’horizon 2020. « Dans la région de l’Est, la maladie a tendance à se féminiser avec un taux de prévalence de 24,3% chez les travailleuses de sexes, 37,2% chez les homosexuels et 3,96% au sein de la population carcérale » dévoile le coordonnateur du groupe technique régional de lutte contre le sida à l’Est.
Au Cameroun, 32 mille nouvelles infections du Vih/Sida ont été enregistrées avec 29 mille décès liés à cette pandémie. Et parmi les 560 mille personnes qui vivent avec la maladie depuis l’année dernière, 37% seulement avaient accès à la thérapie antirétrovirale, selon Dr Aubin Nino Baleba.