VIH/Sida : état de la situation au Cameroun

Le VIH/Sida

Mon, 4 Dec 2023 Source: L'œil du Sahel n°1880 du 4 décembre 2023

En dépit de ses 27 000 patients sous antirétroviraux dans les différentes unités de prise en charge, la région de l'Extrême-Nord reste un modèle en terme de taux séroprévalence au VIH au niveau national. Puisqu’en valeur relative, ce nombre représente 1,1 % du taux de prévalence sur une moyenne nationale de 4,4 %. Les chiffres officiels montrent par ailleurs que 4,3 % des personnes de 15-49 ans sont infectées par le VIH sur le plan national.

Mais c'est dans les régions du Sud (7,2 %), de l'Est (6,3 %) et du Nord-Ouest (6,3 %) que la prévalence est la plus élevée. Par contre, dans les régions de l'Extrême-Nord (1,1 %) et du Nord (2,4 %), elle est la plus faible. Ces informations ont été rappelées à l'occasion de la 36ème Journée mondiale de lutte contre le Sida couplée à la 8e édition du mois camerounais de lutte contre la même maladie.

À l'Extrême-Nord, c'est par une marche sportive que les différents acteurs ont choisi de marquer l'événement ce vendredi, 1er décembre, sous la conduite du secrétaire général des services du gouverneur, Diyen Jam Lawrence. L'autorité administrative a par ailleurs invité les populations à connaître leur statut sérologique. « Nous avons décidé d'accompagner cette marche contre le VIH/Sida, parce que c'est la meilleure des manières, que la région a choisie pour dire non à la propagation de la maladie. Nous profitons de cette occasion pour dire à nos populations que le Vih existe toujours. Elles doivent profiter de cette journée pour faire le dépistage en ce qui concerne le VIH/Sida et qu'elles se mettent sous traitement s'il s'avère qu'elles sont séropositives ».

Pour Dr Dama Sali, coordonnateur du groupe technique régional de lutte contre le sida, la marche sportive est une manifestation de soutien et de solidarité vis-à-vis des personnes infectées. « Nous avons décidé d'organiser cette marche sportive pour marquer notre soutien et notre solidarité à toutes les personnes qui sont infectées et affectées par la maladie. C'est aussi l'occasion pour sensibiliser l'opinion sur le fait que la stigmatisation et la discrimination sont les plus gros ennemis de la lutte contre le VIH/Sida. Donc, il est important de se faire dépister, de connaître son statut sérologique et de prendre le traitement lorsqu'on est séropositif », a-t-il indiqué.

Avant de préciser « qu'en ce qui concerne les chiffres, nous avons une prévalence de 1,1 %. Vous savez que la région de l'Extrême-Nord c'est l'une des plus peuplées du pays et si on ramène cette prévalence à la population, ça fait à peu près 27 000 personnes suivies dans les unités de prise en charge ». Pour mémoire, une série d'activités ont ponctué ce double événement, avec entre autres, des campagnes de dépistage volontaires et gratuites, les séances de sensibilisation, la marche sportive.

Source: L'œil du Sahel n°1880 du 4 décembre 2023