Valère Bessala crache les 4 vérités: Maurice Kamto était le plus crédible et faisait le plus peur

Yaoundé - L'analyste politique Valère Bessala a livré une défense passionnée de Maurice Kamto lors de l'émission "Libre Expression" sur Info TV. Face aux critiques récurrentes sur le passé ministériel du président du MRC, l'intellectuel camerounais a développé une argumentation originale qui remet en perspective le parcours politique de l'ancien candidat à la présidentielle.

Pour Valère Bessala, Maurice Kamto se distinguait nettement parmi les figures politiques camerounaises par sa crédibilité. "Je pense que Maurice Kamto aurait été le plus crédible, le plus digne de confiance", a-t-il affirmé sans détour. L'analyste va plus loin en estimant que "l'épisode du Conseil constitutionnel nous a vraiment démontré qu'en fait, c'était même l'homme qui faisait le plus peur au gouvernement".

Cette référence au Conseil constitutionnel fait écho aux controverses qui avaient entouré la validation des candidatures pour l'élection présidentielle, période durant laquelle la candidature de Maurice Kamto avait été source de tensions et de débats juridiques intenses.

Valère Bessala s'attaque frontalement aux critiques visant l'ancien ministre de l'Enseignement supérieur. "Je suis contre ceux qui pensent que travailler comme ministre, accepter un poste de ministre ou autre, vous enlève quelque chose", martèle-t-il. Son argumentation puise dans l'étymologie même du mot ministre.

"Le mot 'ministre', d'ailleurs, vient du latin ministrare, qui signifie 'servir'", explique l'analyste politique. Cette approche linguistique lui permet de développer une vision différente de la fonction ministérielle, qu'il considère non pas comme un service rendu à un homme ou à un régime, mais comme un service au peuple camerounais.

Cette distinction est au cœur de l'argumentaire de Valère Bessala. "Quand on est au service du peuple, on doit être au service du peuple et non d'un homme", insiste-t-il. Selon cette logique, Maurice Kamto "a été ministre, il a servi le peuple à cette époque-là" et "il a servi dans un gouvernement qui avait une logique".

L'intellectuel souligne ensuite l'évolution du parcours de l'actuel président du MRC : "Puis il a décidé de sortir du gouvernement. Et il a mené ce combat que nous connaissons tous." Cette progression est présentée comme une cohérence politique plutôt que comme une contradiction.

Dans une comparaison avec d'autres figures politiques camerounaises, Valère Bessala maintient sa conviction. Évoquant quatre personnalités politiques, il réaffirme : "des quatre que vous avez cités, je le répète, celui-ci était le plus digne de confiance. S'il était vraiment passé, si sa candidature avait été retenue."

Cette déclaration de l'analyste politique intervient dans un contexte où le MRC traverse une période de restructuration interne, avec le retour de Maurice Kamto à la tête du parti et l'ouverture du mouvement à d'éventuelles coalitions pour les prochaines échéances électorales.