Vente illicite de drogues: la police complice des traficants à Maroua

Médicament Drugs À Garoua,certains policiers donnent plutôt le quitus pour le développement de cette activité

Wed, 23 Aug 2017 Source: cameroon-info.net

En effet, révèle Le Quotidien L’Épervier en kiosque mardi 22 août 2017, certains agents de police collectent chaque jour aux vendeurs des médicaments de la rue la modique somme de 500 FCFA, et donnent ainsi le quitus à une activité illicite qui prospère.

«Pour exercer en toute quiétude leur vente du tramol, ces vendeurs ou pharmaciens ambulants doivent tout simplement verser 500 FCFA aux agents de la police qui passent régulièrement pour réclamer leurs dus. Lorsqu’ils arrivent à bord de leur véhicule, une personne descend pour collecter l’argent», rapporte le journal.

«D’habitude, nous le faisons avant leur arrivée. Nous collectons cet argent auprès de chaque vendeur et à leur arrivée, le chef d’équipe tend discrètement l’argent à l’élément qui descend le chercher», affirme un vendeur.

Pourtant, un arrêté du ministre de la Santé publique, signé le 18 février 2013 interdit la vente du tramol et certains médicaments jugés dangereux à la consommation. Les auteurs de la détention, la distribution et la consommation de ces produits courent des sanctions pénales.

Médicament vendu bon marché puisqu'il est possible de s'arracher la pilule entre 25 et 75 FCFA, le Tramol a une origine douteuse, mais une omniprésence dans tous les trottoirs et marchés du septentrion. «Il n'existe pratiquement pas de conducteur de moto taxi, chauffeur de camion ou de cascadeur (trafiquant de carburant ou de coton en moto entre Garoua et le Nigeria) qui n'ait jamais au moins une fois pris un comprimé de tramol», confie un habitant de Garoua.

La petite pilule est réputée pour son efficacité à faire disparaître la fatigue, afin de se sentir fort, courageux, puissant... bref, c'est une sorte de drogue, en comprimé. Selon les vendeurs, les consommateurs se recrutent dans toutes les couches de la société; les responsables et les voyous, les dames comme les hommes, les jeunes et les vieux.

Source: cameroon-info.net