Les conseils des consultants de la chaîne de télévision camerounaise Vision4 ont obtenu un renvoi ferme de l’affaire au 18 août prochain pour indisponibilité du plaignant, le patron du groupe de presse L’Anecdote, Jean Pierre Amougou Belinga. Le Tribunal de première instance de Yaoundé pourrait prononcer leur libération en cas de nouvelle défection de l’accusateur.
Nouveau report de l’affaire Patrick Sapack et David Eboutou. Sauf que cette fois-ci, il s’agit d’un renvoi ferme pour le 18 août prochain. Vendredi 21 juillet dernier au Tribunal de première instance de Yaoundé-centre administratif, l’avocat de Jean Pierre Amougou Belinga, patron du groupe de presse l’Anecdote dont Vision4 est le produit, a exigé un nouveau renvoi pour indisponibilité de son client.
Colère des conseils des accusés : « pourquoi vous laissez-vous prendre dans le piège d’un homme du nom de Jean Pierre Amougou Belinga qui dit à qui veut l’entendre qu’il contrôle la justice camerounaise … ? », s’est demandé Me Christian Ntimbane Bomo, avocat au barreau de Paris, s’adressant à la Cour.
Arrêtés le 17 juin 2016 dans les locaux de la chaîne de télévision camerounaise Vision 4, Patrick Sapack et David Eboutou, consultant au sein de cet organe de média sont détenus à la prison centrale de Yaoundé depuis plus d’un an sans jugement.
Possible libération
Le renvoi ferme signifie t-il que si le plaignant brille à nouveau par son absence, les accusés pourraient être libérés ? On est tenté d’y croire surtout qu’il est difficile que les débats portent sur une fausse facture fabriquée dans les officines de Vision4. Les débats ne se sont jamais ouverts dans cette affaire du fait de l’indisponiblité alléguée de l’accusé. Le Comité de libération des prisonniers politiques, ONG basée à Paris en France et qui défend la cause des détenus politiques en Afrique centrale a, dans une déclaration rendue publique le 17 juin dernier, appelé à leur libération.