, • L’Obs enquête sur les Biya
• Chantal Biya a au moins trois immeubles en France
• Le journal estime qu’il s’agit de bien mal acquis
Le journal français l’Obs s’intéresse à la fortune de la première dame du Cameroun Chantal Biya et son beau fils Franck Emmanuel Biya. Dans un article intitulé « Immobilier de luxe : comment la France attire l’argent douteux du monde entier », le média révèle que Chantal Biya, officiellement sans profession a acquis 3 immeubles en France dont un à Paris. L’Obs classe les Biya parmi les proches de dirigeants véreux qui font usage d’argent douteux en France
« La femme du chef de l’Etat, Chantal Biya, est, elle, bien moins discrète que son beau-fils, comme en témoignent ses coiffures extravagantes et ses séjours clinquants à Genève avec son mari. Elle est « sans profession », d’après les documents officiels de ses entreprises, ce qui ne l’a pas empêchée de dépenser plus de 2 millions d’euros pour acheter trois appartements dans le 16e arrondissement de Paris, à Levallois-Perret et à Nice entre 1997 et 2009 – dont deux payés cash et le troisième financé par un emprunt à la BNP. », écrit le journal.
Interrogé sur l’origine de sa fortune, Chantal Biya Biya a répondu au média par l’intermédiaire de Pierre François-Xavier Menye Ondo. Ce dernier juge modeste les dépense de l’épouse de Paul Biya. En clair ces trois immeubles ne sont en réalité qu’une infime partie de l’immense fortune amassée par le couple présidentiel qui dirige le Cameroun depuis bientôt 40 ans.
« Des achats qu’elle nous confirme par l’intermédiaire d’un sénateur camerounais, Pierre François-Xavier Menye Ondo, qui est aussi notaire et son associé, avec seulement 1 % des parts dans deux de ces achats. Ce dernier nous fait parvenir « un commentaire très personnel » : « L’épouse d’un président de la République qui achète des biens de cette valeur, associée à un notaire qui exerce depuis trente ans, n’est-ce pas plutôt une preuve de modestie ? », indique le journal.
Malgré leur fortune, les Biya ne sont pas respectés en France. Pour des experts en droit, Chantal Biya fait usage de l’argent douteux pour acquérir ses biens en France.
« L’avocat français William Bourdon, qui a mené quantité de batailles contre des détournements de fonds opérés par des dirigeants politiques, connus sous le nom des « biens mal acquis », pense tout le contraire : « Dans le classement des pays les plus corrompus, Il s’agit d’un pays en tête de liste. L’absence de profession de l’acheteuse est un indice, parmi d’autres, qui aurait dû alerter, et c’est un euphémisme, le notaire. », détaille le média.
Des analystes n’excluent pas l’hypothèse que les biens des Biya acquis en France soient saisis en cas du renversement du régime.