Dans sa parution de ce vendredi 2 juin 2017, Le Quotidien de l’Economie établit le constat peu reluisant de la méconnaissance de l’assurance au Cameroun. C’est la raison qui a poussé les professionnels du secteur à se réunir avec les développeurs à Douala, le 31 mai dernier, aux fins de trouver des solutions accessibles par le biais d’Internet.
Le concept Assurtech lancé à Douala compte s’appuyer sur les 5,1 millions d’utilisateurs d’Internet répertoriés au Cameroun en 2016 pour vulgariser les produits d’assurances à l’exemple de ceux de la banque déjà très connus par les clients. Cette initiative s’appuie sur trois piliers Prévoyance-Assurance-Assistance (P2A).
Selon Protais Ayangma le président de P2A, il s’agit à travers Assurtech, de mettre au service de l’assurance la puissance de la technologie et de bénéficier de la forte pénétration des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). «Assurtech, c’est un partage d’expérience avec les partenaires locaux et étrangers, c’est le portail sur l’assurance e la prévoyance, c’est une plateforme de rencontre entre développeurs, assureurs et opérateurs de téléphonie. La technologie permet de faciliter l'accès aux services d’assurance, des souscriptions en ligne 24/24, de répondre aux préoccupations de leurs clients, tout ceci grâce à une application».
Aussi, « la digitalisation renforce l’accessibilité. Vous n’avez pas besoin de vous déplacer physique pour aller souscrire à un contrat d’assurance, ou pour déclarer votre sinistre. Ça rapproche d’une certaine façon les assureurs de leur cible potentielle. Ça permet également aux compagnies d’assurance de proposer des produits d’assurances à des cibles qui, pour l’instant n’étaient pas atteintes. Notamment des personnes à faible revenu » poursuit Protais Ayangma.
Si l’on en croît Blaise Ezo’o, Directeur des assurances au ministère des finances, représentant son chef de département à cette cérémonie de lancement, «l’assurance doit saisir les opportunités du numérique pour toucher le maximum des populations, même ceux qui sont dans les zones reculées. On est sûr la digitalisation sera un bon moyen pour accroître le taux de pénétration qui est actuellement encore très faible. Car, les personnes nécessiteuses de couverture d’assurance, et qui pour l’instant n’y ont pas accès, pourront être touchées. Bien plus, il n’y aura plus de lourdeur et les coûts seront allégés. Ça va favoriser le développement de la micro-assurance».