Vers un accord sur le rapatriement des réfugiés entre le Cameroun et le Nigéria

Camp Des Réfugués De Minawao, Extrême Nord Camp des Réfugiés de Minawao

Thu, 23 Feb 2017 Source: cameroon-info.net

Les Gouvernements du Cameroun et du Nigéria signeront avec le Haut-Commissariat des Réfugiés, le 2 mars 2017 à Yaoundé, l’Accord tripartite relatif au rapatriement librement consenti des réfugiés nigérians vivant au Cameroun.

Dans un communiqué daté du 22 février 2017, le Haut-Commissariat des Réfugiés (HCR) établit les conditions, procédures et modalités pour le retour volontaire dans leur pays d’origine, d’un peu plus de 85 000 réfugiés nigérians (dont 72% dans le camp de Minawao) vivant dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Selon les explications du Quotidien de l’Économie parue le 23 février 2017, le HCR garantit que le rapatriement n’interviendra que sur la base de la volonté librement exprimée des réfugiés et respectera les conditions de sécurité et de dignité pour leur retour au Nigéria. Les réfugiés n’accepteront pas, ne seront pas contraints à retourner au Nigéria et ils garderont leur statut de réfugié.

Le HCR a par ailleurs exprimé sa profonde gratitude aux autorités camerounaises, et notamment aux gouverneurs des Régions de l’Extrême Nord, de l’Est, de l’Adamaoua et du Nord qui ne cessent de multiplier des efforts pour assurer la sécurité des réfugiés et du personnel humanitaire intervenant dans ces régions. «Selon les chiffres du Gouvernement camerounais, le Camp de Minawao dans l’Extrême-Nord, prévu pour accueillir 18 000 réfugiés au maximum, en est aujourd’hui à 52 000. De son côté, Amnesty dans son dernier rapport intitulé «Cameroun. Les droits humains en ligne de mire. La lutte contre Boko Haram et ses conséquences», présenté le 16 septembre 2015 à Yaoundé, la secte terroriste du Nigéria a tué au moins 380 civils depuis 2014», révèle le quotidien.

Amnesty accuse les forces de sécurité camerounaises d’avoir attaqué des villages, détruisant des maisons, tuant des civils et arrêtant plus de 1000 suspects, dont certains n’étaient âgés que de cinq ans. Des arrestations qui se sont aggravées avec notamment la mort de 25 personnes en garde à vue. À la fin, il n’y a aucune enquête sérieuse et plus de130 personnes sont portées disparues.

Source: cameroon-info.net