Vers une passation des marchés publics en ligne

Construction Road Heavy Equipment Les mauvais prestataires seront identifiés et discriminés.

Tue, 31 Jan 2017 Source: camer.be

La Cameroon On Line Procurment System (Coleps) sera bientôt une réalité. C’est l’annonce faite par le ministre délégué Abba Sadou le mardi 24 janvier dernier à Yaoundé. Une convention avec la Corée du Sud a été signée et la première phase est déjà terminée.

C’est pour combattre les lourdeurs administratives que le ministre délégué à la Présidence chargé des Marchés publics a annoncé au cours d’une réunion qu’il a présidé à l’école nationale des travaux publics à Yaoundé les avancées notables consenties dans le domaine des marchés publics. Ces avancées concernent la passation des marchés au Cameroun, avec la perspective des passations en ligne. Cameroon On Line Procurment System (Coleps) sera bientôt une réalité. Une convention a été signée, à cet effet, avec la Corée du Sud et à ce jour la première phase est terminée.

Les prestataires peuvent  désormais télécharger les offres en ligne. Les autres étapes seront progressives. Sur les 7 000 marchés escomptés, 4 300 ont déjà été programmés. Mais on redoute les lourdeurs dans la transmission des dossiers d’appels d’offres (DAO). Un goulot d’étranglement qui perd du temps et parfois conduit à la mauvaise exécution de la commande. Mardi dernier à l’Ecole nationale supérieure des Travaux publics à Yaoundé, entre Abba Sadou, ministre délégué à la présidence chargé des Marchés publics et les différents acteurs du processus, c’était un échange ouvert a-t-on appris. Il n’y a pas eu de discours, mais une interaction dépouillée mutuellement et bénéfique.

Après avoir  planté le décor, le ministre a rappelé un contexte favorable pour le bon déroulement des activités de passation des marchés publics en 2017. La mise à disposition tôt des journaux des projets ; programmation de ces marchés ; budget exécutoire depuis le 1er janvier. « Il faudrait qu’au finish, les fruits tiennent la promesse des fleurs », a dit le ministre délégué d’entrée de jeu en rappelant que la balle est dans le camp des maîtres d’ouvrage et des présidents des commissions de passation des marchés, le ministre a été clair: il s’agit de faire gagner quelques points de croissance au Cameroun engagé sur la route de son développement.

Les acteurs ont été invités à jouer leurs rôles en agissant sur les manettes de la célérité et de la gouvernance, combats permanents dans les méandres de la passation et de l’exécution des marchés publics au Cameroun. Des échéances ont été fixées. Fin janvier pour le lancement des appels d’offres et au plus tard en avril pour la signature de tous les marchés, puis, le reste de l’année pour les prestations. Le ministre Abba Sadou brandissait à ses interlocuteurs, le bâton et la carotte. Il a rappelé la responsabilité des maîtres d’ouvrage et des commissions de passation des marchés dans la bonne ou la mauvaise exécution de la commande publique.

Ils sont au coeur du processus et doivent veiller sur la qualité des dossiers. Plus les DAO sont bons, mieux les marchés sont réalisés. Plus ils sont mauvais, plus il y a des rejets. Toutes choses qui font traîner en longueur et conduisent vers des offres infructueuses si ce n’est l’abandon des chantiers. Dans la phase interactive, les problèmes divers ont été soulevés : l’accumulation des arriérés de paiements des prestataires, la légèreté dans l’examen des DAO, des cas de faux profils des prestataires, etc. Abba Sadou a rappelé que des mesures sont prises pour privilégier les meilleurs.

Source: camer.be