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Vers une prorogation du mandat parlementaire des députés

Deputes Cameroun Assemblee Nationale Des députés camerounais

Mon, 11 Jun 2018 Source: L'essentiel N°167

Certains observateurs de la scène politique pensent que renvoyer une élection peut apparaitre comme une fragilisation de l’Etat.

L’élection présidentielle étant la plus importante des consultations électorales attendues cette année au Cameroun, en dépit du contexte socio-politique, il apparait que sa tenue aura lieu inévitablement.

Pourtant, dans les chaumières, la prorogation des élections législatures et municipales anime le débat public du landernau politique nationale. Et dans cet exercice, chacun y va avec ses arguments pour soutenir sa position.

Du coup, il y a des observateurs de la scène politique qui pensent que ren- voyer une élection peut s’avérer un moyen de fragilisation de l’Etat, ceci au regard des troubles socio-politiques qui affectent durement les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

Par contre, l’organisation des consultations électorales à date, signifierait que l’Etat préserve et assure effectivement son autorité, quelque peu mise en mal par des pêcheurs en eaux troubles.

Cela étant, selon la Constitution, le président de la République a des prérogatives lui permettant de proroger ou d’abréger le mandat des députés et même celui des conseillers municipaux. L’article 15 alinéa 3 de la Constitution du 18 avril 2008 est précis à ce sujet.

Par le passé, on se rappelle que le mandat de la législature formée en 1988 et qui devait courir jusqu’en 1993, avait été abrégé en 1992. De même, le mandat des députés élus en 2007 et allé jusqu’en 2013. S’agissant des conseillers munici- paux, l’on a également connu une pro- rogation de leur mandat ces deux der- nières décennies.

En attendant le dépôt des projets lois par le gouvernement dès cette semaine, au terme de l’ouverture de la deuxième session parlementaire de l’année 2018, dans les couloirs du Parlement, il reste que le président a, lors de ses précé- dentes interventions publiques, pris l’engagement solennel de faire tenir les élections de cette année, à leurs échéances réglementaires.

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Mais nombre de députés, certainement mal préparés à affronter les urnes, ali- mentent l’éventualité d’une proroga- tion qui accorderait alors 18 mois sup- plémentaires de leur mandat actuel. Ce dernier arrive à expiration qui le 29 octobre 2018. Ces députés utilisent donc tous les subterfuges possibles pour continuer à manipuler l’opinion à travers des interventions à la presse.

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