Le projet de révision de la Constitution dont a récemment parlé Boris Bertolt n'est pas une publication anodine. Dans le sérail de Yaoundé, des négociations sont en cours afin de garantir la survie du régime au pouvoir et donner l'impression d'une certaine alternance factice.
La romancière franco camerounaise Calixthe Beyala vient de faire une révélation sur le projet de création d'une vice-présidence du Cameroun.
Sauf que selon Beyala, il s'agit d'un piège tendu, car Biya n'a jamais tenue une seule de ses promesses de sa vie.
"En effet, il nous promet la création d'un poste de vice-président s'il gagnait les élections en 2025 !
Comment y croire, lorsque l'on sait qu'aucune des promesses par lui faites n'a été tenue ? Je prends un cas récent, qui ne demandait pas d'argent, juste une signature au bas d'un parchemin, à savoir, la reconnaissance de la double nationalité pour les hommes camerounais ayant acquis une autre nationalité souvent pour subsister dans leur pays d'accueil ! Nous y avions cru, pendant le grand dialogue national. Nous croyions que ce n'était qu'une question de semaines, voire de mois ! En retour zéro ! Nada ! Du vent !
Je ne reviens pas ici sur les moult autres promesses faites et qui swinguaient sur la naïveté de nos compatriotes qui voulaient croire en une amélioration de leurs conditions de vie. Il nous avait promis des autoroutes ! Et nous n'avions rien vu venir ! Il nous avait promis des hôpitaux et nous les attendons toujours ! Il nous avait promis un accès à l'eau potable et à l'électricité ! Les camerounais en ce vingt-unième siècle, n'ont toujours pas d'eau ni d'électricité dans un pays où la pluviométrie est l'une des meilleures au monde !
Il nous a aussi promis, à chacun de ses discours, de punir les pilleurs des caisses de l'état si nombreux dans son gouvernement ! Tous les pilleurs continuent de piller allègrement, sans être inquiétés ! Ils volent et s'empiffrent ! Et leurs familles voyagent en première classe tout en souriant au nez des camerounais qui tirent le diable par queue et meurent à gogo !
Qui va encore se laisser prendre par ses discours, véritables miroirs aux alouettes ?"