Vidéo virale au Cameroun : une centaine de femmes se mettent nues pour manifester

C’est une pratique qui remonte à plusieurs siècles. Lorsque la situation l’exige, certaines femmes (souvent âgées) peuvent se débarrasser de leurs habits pour manifester et réclamer leurs droits. La légende raconte que c’est une véritable pratique de malédiction qui fait beaucoup effet sur le camp d’en face. C’est pourquoi il ne faut surtout pas en arriver jusque-là.

Malheureusement, le pire a été fait à Bagam, dans la région de l’Ouest. Plusieurs mères et vieilles femmes ont enlevé leurs vêtements pour montrer leur total désaccord vis-à-vis d’un acte autoritaire jugée excessif et injuste. Les images tournent actuellement en boucle.

Il s’agit d’une centaine de grands-mères qui maudissent le préfet de la zone après l’arrestation et la détention du chef du village dans le cadre de la succession. Faut croire que l’autorité traditionnelle les administrait de façon louable pour qu’elles soient capables d’afficher leur nudité pour lui.

« Octogénaires, nonagénaires et centenaires se sont réunies par milliers devant la préfecture pour maudire l’autorité administrative, véritable malheur à la paix dans le village Bagam. Dévêtues, dénudées ou débarrassées de leurs cache-sexes, c’est les fesses nues pointées vers les policiers et gendarmes assurant la sécurité à la préfecture que les big mamies ont distribué la malédiction au préfet et toute autre personne complice de l’arrestation de leur chef », souligne N’zui Manto.

Nous avons également appris que dans le coin, un ministre de la République actuelle et le préfet ont fait enfermer le chef du village pour placer à la tête de la chefferie « leur candidat décidé par Yaoundé ». Un jeu de passe-passe comme savent si bien le faire les caciques du pouvoir.

« Le village bouillonne depuis plusieurs jours et une explosion populaire semble ne pas être loin », alerte la source. Les citoyens sont fatigués du jeu de pouvoir : « Trop de manipulations de la part de l'administration dans le processus du choix du chef alors qu'il revient aux notables de le faire ».

D’autres compatriotes préfèrent avertir le nouvel occupant du danger qu’il court : « Déjà si ce chef illégal réussit à la chefferie, c'est que ce n'était pas une vraie chefferie. Je sais de quoi je parle, je connais un village, on a mis un faux chef, il est devenu stérile et toutes les habitations de la chefferie tombait chaque mardi. Il a fui tout seul un jour dans la nuit jusqu'à nos jours ». La situation risque d’être très chaude.