Mathias Eric Owona Nguini fait son mea culpa. Après avoir nié le fait que ce sont des soldats camerounais que l’on voyait voir exécuter deux femmes et leurs enfants, il a ait marche arrière après la publication du communiqué du ministre de la communication qui annonçait l’arrestation de 7 soldats suspects.
« Quoi que l’on pense de cette affaire cela veut dire qu’on a un Etat qui a la maturité lorsqu’il s’est trompé sur une situation de reculer. Maintenant, puisque je suis pris à partie comme d’autres personnes, comme le ministre Issa Tchiroma, comme le journaliste Sismondi Bitjocka. J’ai eu un canal d’information à qui j’ai demandé : « est-ce que c’est vrai ? », il m’a dit : « ce n’est pas vrai », j’ai dit : « tu es sûr que ce n’est pas vrai ? Parce que moi, il me semble qu’il y a des éléments qui peuvent montrer que c’est vrai. Il m’a dit : « ce n’est pas vrai », j’ai dit : « vérifie », il me dit : « j’ai vérifié ce n’est pas vrai ». Voilà pour quoi je m’excuse. Quand on s’est trompé il faut s’excuser, dire qu’on s’est trompé », a déclaré l’universitaire le 12 août 2018 au cours du programme dominical de Vision 4 « Club d’élites ».
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Par la suite, le professeur Owona Nguini a demandé aux Camerounais de faire « très très attention ». Il s’est demandé pourquoi c’est maintenant que la vidéo sort et a poursuivi en indiquant qu’elle sort parce que le pays est dans un contexte électoral. Surtout, dit-il, qu’elle « ne concerne pas n’importe quelle partie du Cameroun ». Pour lui, ceux qui font sortir cette vidéo veulent provoquer un effet sur le jeu électoral. Owona Nguni ajoute qu’elle sort « pour peser contre le pouvoir. Parce que c’est au pouvoir qu’on va attribuer la responsabilité d’être derrière ces exactions même s’il y a la preuve qu’aucun ordre n’a été donné de tuer ces malheureuses personnes, ces femmes et ces enfants ».
Enfin le politologue fustige ceux qui accablent l’armée camerounaise qui à ses yeux fait montre de sacrifices pour assurer la sécurité du pays. « Il n’y a pas la guerre propre. Aucune guerre n’est propre. Surtout les guerres hybrides qui ont des éléments de guerre civile », déclare encore l’enseignant de l’université de Yaoundé II, exemples à l’appui.