Vidéo inhumaine : le gouvernement de Paul Biya a encore frappé

Atanga Nji Paul Biya Don Dieu Douleur et inaction : le gouvernement de Paul Biya a encore frappé

Tue, 19 Nov 2024 Source: www.camerounweb.com

Depuis le 1er octobre dernier, Ewane Roland, sous-préfet d'Idabato, un arrondissement situé dans la presqu'île de Bakassi, est retenu en otage. Ses ravisseurs exigent une rançon pour sa libération, tandis que sa famille vit dans l’angoisse et l’incertitude. L'épouse de l'administrateur, désemparée, a fait appel aux autorités camerounaises, mais se dit abandonnée face à ce qu’elle qualifie d'inaction.

Dans une vidéo signée par le journaliste Arnaud Nguefack, la femme de M. Ewane Roland apparaît en larmes, dépassée par la situation. Elle raconte que, malgré ses multiples démarches auprès des autorités compétentes, aucune action concrète n’a été entreprise pour assurer la libération de son mari. "Ils m'ont simplement demandé de prier", confie-t-elle, avec une amertume palpable. Un conseil qui, pour elle, semble dérisoire face à la gravité de la situation.

"Comme si c’était la prière qui allait résoudre ce problème", déplore-t-elle, précisant qu'aucun signe de soutien tangible n'a été offert par les responsables du gouvernement pour redonner espoir à sa famille. Les jours passent et l'angoisse grandit, les pleurs devenant le quotidien des proches du sous-préfet, particulièrement pour ses enfants qui peinent à comprendre l’absence prolongée de leur père.

Paul Chouta, journaliste camerounais, a critiqué l’attitude des autorités dans cette affaire. Dans un post publié sur ses réseaux sociaux, il fustige le silence des responsables gouvernementaux, notamment celui du ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji.

"Le ministre, si prompt à réagir pour museler la société civile, a cette fois-ci disparu des radars", écrit-il. Il s’indigne du fait que, malgré son rôle de tutelle directe sur le sous-préfet, Atanga Nji n’a offert aucun soutien à la famille d’Ewane Roland. "Lui qui est chargé de la sécurité du sous-préfet a plutôt envoyé balader son épouse", accuse Paul Chouta, pointant du doigt ce qu’il perçoit comme une insensibilité totale du régime face à cette situation dramatique.

Pour la famille du sous-préfet, l’attente devient insupportable. Entre la peur pour la vie de leur proche et le manque de réactivité des autorités, ils se retrouvent dans une impasse. La question se pose désormais : jusqu'à quand ce silence perdurera-t-il, et quel espoir reste-t-il pour cette famille qui ne demande qu’une seule chose – retrouver leur père, leur mari, sain et sauf ?

Source: www.camerounweb.com