Vide total à Etoudi : où sont Paul et Chantal Biya ?

Paul Biya a fait de nombreuses crises

Sun, 1 May 2022 Source: www.camerounweb.com

Plusieurs médias et influenceurs proches du régime de Paul Biya avaient annoncé il y a quelques jours, l’arrivée de Paul Biya à Yaoundé par hélicoptère. Le chef de l’Etat qui avait fait une série de crise aurait opté pour la voie aérienne pour faciliter sa prise en charge médicale rapide dans le palais présidentiel.

Il n’en est rien. Selon le média français Africa Intelligence, les barons du régime qui avaient annoncé le retour de Paul et Chantal Biya à Etoudi se sont trompés. Le couple présidentiel n’est plus retourné au palais depuis deux mois déjà.

« Retiré dans son village natal de Mvomeka'a dans la région du Sud, depuis la fin de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) en février, le président camerounais Paul Biya âgé de 89 abs, a fait ne série de malaises ces derniers jours. De quoi alimenter les plus folles rumeurs et plonger l'entourage présidentiel dans l'incertitude la plus complète. La plupart des caciques du régime pensent, à tort que le chef de l'Etat est rentré à Yaoundé en compagnie de son épouse Chantal Biya », rapporte le média.

Où sont donc Paul et Chantal Biya ? Le chef de l’Etat serait toujours dans son village natal à Mvomeka’a selon certaines sources.

« La panique s'est installée dans l'entourage proche du président Biya, certains croyant que son état de santé pourrait être pire que ce qui est dit.Le Palais de l'Unité est également resté vide malgré les affirmations selon lesquelles le chef de l'Etat serait rentré par hélicoptère, selon le rapport. L'état de santé du président camerounais reste cependant très incertain, étant donné qu'il s'agit d'un sujet tabou dans le pays depuis longtemps », rapporte Mimimefo.info.

Caisses vides

Le Cameroun traverse une situation économique difficile et la réduction du train de vie de gouvernement en est la parfaite illustration. Pour la célébration du 20 mai, le gouvernement a décidé cette année d’exclure du programme, les banquets qui constituent une activité budgétivore. La situation serait plus alarmante. Selon l’économiste Dieudonné Essomba, le budget du Cameroun est pris en otage par le Fonds monétaire international qui s’en sert pour régler les dettes du pays.

« Il n‘y a pas d’argent. Ou plus exactement, le FMI a saisi notre budget et doit d’abord payer nos créanciers, avant de nous laisser le reste. En réalité, le budget du Cameroun qui ne se réalisait que de Mars à Novembre va désormais se réaliser de Mai à Août, soit seulement 3 Mois d‘activité.

Pour le reste du temps, les ressources budgétaires sont contrôlées par le FMI, le terrible huissier de justice qui frappe les mauvais payeurs au niveau des pays. Et devant un huissier de justice commissaire-priseur, accompagné de gendarmes armés, on ne regimbe pas, On obtempère, un point c’est tout ! », a-t-il déclaré.

Dieudonné Essomba dépeint un tableau plutôt inquiétant. En manque de liquidité, le Cameroun pourrait bientôt opter pour la réduction des salaires des fonctionnaires. « Car, le Cameroun actuel n’ayant plus d’entreprise vendable, le FMI a directement saisi le budget. Il n’y a donc plus rien d’autre faire que de prier Dieu pour que les prochaines baisses de salaires restent dans des proportions humaines.

Car les salaires seront baissés et il ne peut en être autrement. Que les Camerounais ne se fassent aucune illusion là-dessus ! La baisse pourra prendre la forme nominale, où les salaires sont baissés dans leur volume, ou sous la forme monétaire d’une sévère dévaluation », confie-t-il.

L’économiste tient pour responsables de cette situation peu enviables, le régime de Paul Biya qu’il accuse de mauvaise gouvernance. « Et face à cette évolution inéluctable, nous ne pouvons plus rien. Nous sommes dans la même situation que les enfants qui pleurnichent parce que l’huissier saisit la télévision. Ils ont beau rouler à terre, frapper leur père, cela ne change rien l‘affaire.

On ne peut pas gérer un pays comme le Cameroun avec une telle désinvolture. On ne peut pas pourchasser les compétences et confier la gouvernance macroéconomique entre les mains d’une bande de frimeurs dont le seul fait d’arme se réduit à se pavaner en costumes comme de jeunes criquets pèlerins, bande assaisonnée d’une cohorte de mégères aux fesses

Source: www.camerounweb.com