Décembre, mois de dépenses, des mbenguistes et des coups tordus. Pour la grande traversée, il faudra vraiment s’accrocher, car les esprits futés ont déjà aiguisé leurs méninges pour en faire voir des cocasseries aux autres.
Chaque décembre en effet, il y a comme une tradition pour la diaspora de rentrer se déstresser au bercail afin de recharger de nouvelles énergies pour l’année qui débute.
Et comme chaque catégorie sociale porte sa part de virus, ici, les premiers à atterrir souvent au continent sont les Mbenguistes-newbellois, ces compatriotes qui vivent en Europe et qui n’ont jamais pu se départir de leurs gredineries de l’époque où il grandissaient dans les bas fond des ghettos.
Le mec atterrit avec la pleine intention de se payer un max de yoyettes, leur cerveau, mais aussi le maigre fric de leur porte-monnaie.
Une fois à l’aéroport, à peine l’étape du long baiser passé que commence la saignée. Rien que pour cette première rencontre, le taxi-course, le restaurant, la caution à l’hôtel et parfois la première virée en boîte de nuit sont au frais de la nénette; avec l’alibi que notre Mbenguiste chéri ne dispose pas de CFA, mais des Euros. Lesquels euros sont même restés dans un grand sac avec le « IPhone 900 » promis, dans un autre vol qui tarde à atterrir.
Le temps pour la rêveuse de questionner ce schéma de vie qui financièrement l’a ramenée à plus que terre, que le très parfumé étalon fait un courant d’air. Simulant une brouille, il change d’hôtel et jette sa première puce téléphonique. Frappe réussie.
A celle qui rêvait d’un mariage sur les champs Elysées il ne restera que ce refrain cher à Lapiro de Mbanga; »Mougou di lap, ndiba di kil hi » Alors, prudence.