Viol à Moloundou: quand le sous-préfet séquestre un innocent

Une Vue De Bertoua1 Une vue de la ville de Bertoua dans la Région de l'Est Cameroun

Wed, 5 Apr 2017 Source: cameroon-info.net

Depuis plusieurs jours, l’arrondissement de Moloundou, département de la Boumba et Ngoko à l’Est était secoué par l’affaire du viol d’une enfant de 10 ans par un gendarme.

Selon des sources locales, le sous-préfet de cette localité, Nwafua Lawrence Forwang, accuse Dahirou Moussa, représentant local de l’Organisation Nationale des Droits de l’Homme (ONADH), d’avoir fourni des informations à la presse nationale à travers un communiqué, peut-on lire dans le quotidien Le Messager du mardi 4 avril 2017.

Le 29 mars dernier, le représentant local de l’ONADH sera en garde à vue administrative, pour une durée fixée à 72 heures avant d’être déféré au parquet de Yokadouma au quatrième jour de détention pour « diffamation et dénonciation calomnieuse », peut-on lire dans le journal.

Pour l’organisation non gouvernementale, cette arrestation est arbitraire. « Dans un entretien téléphonique, nous avons expliqué au sous-préfet que Moussa Dahirou ne fait par partie de nos réseaux de para-juristes déployés sur l’étendue du territoire e qu’il n’a point été associé ni de près ni de loin a la rédaction et a la diffusion du communiqué incriminé ».

Malheureusement, a en croire les propos des certains responsables de l’ONADH, le sous-préfet a affirmé aller au bout de son action. « Il a menacé de faire partir Dahirou Moussa de Moloundou tout en lui interdisant désormais de filmer toutes manifestations officielles en sa qualité de reporter photographe ».

Informé de cette situation, le préfet de la Boumba et Ngokoa manifesté son indignation vis-à-vis du comportement de son collaborateur, indique le quotidien. En effet, d’après l’ONADH, « depuis sa nomination comme sous-préfet de l’arrondissement Moloundou, Nwafa Lawrence Forwang, administrateur civil principal s’est distingué par plusieurs cas d’abus que nous avons documenté ».

Toutefois, Dahirou Moussa a été remis en liberté le 29mars vers 18 heures. Par ailleurs, le gendarme auteur du viol médite actuellement son sort a la maison d’arrêt de Bertoua. Il est important de préciser que le tribunal militaire de Yaoundé a été saisi du cas de viol en question.

Source: cameroon-info.net