L'horrible scène s'est produite en 2015 à Kotto
La 10ème audience sur l’assassinat d’Inès Kamga s’est tenue ce 24 Janvier 2018 au Tribunal de Grande Instance de Douala Bonanjo. En présence de toutes les parties constituées de la défense et de l’accusation, l’audience a débuté ce jour à 17 heures. Après l’audition du père de la victime, le nommé Monkam Kamga, le Juge de l’affaire a appelé à la barre, l’accusé, le nommé Armand Tankoua.
Face au juge et à la partie accusatrice, Armand Tankoua, reconnaît les faits d’étranglement. Ce dernier déclare que la victime « lui avait annoncé qu’elle est enceinte de lui. Sans apercevoir de traces d’une grossesse sur elle, il s’est énervé et l’a étranglé avant de la mettre dans un sac. Il voulait donc se débarrasser d’elle à cause de ladite grossesse ». Une déclaration qui a changé le cours de l’audience.
En effet, au cours de l’audience du 21 Septembre 2017, l’accusé Armand Tankoua avait déclaré non coupable. Et après de nombreux reports suite à l’absence de son conseil d’avocat d’une part et celui de l’accusation d’autre part, les débats ont finalement eu lieu ce 24 Janvier 2018. Après avoir entendu les deux parties, le Procureur a déclaré devant la cour que c’est un meurtre prémédité.
Face à la plaidoirie du Procureur, le conseil d’avocat de la famille de la défunte Inès Kamga plaide également pour que l’accusé Armand Tankoua soit condamné pour meurtre prémédité. La défense de l’accusé plaide plutôt pour un simple accident et demande la clémence au Juge pour une condamnation qui laisse l’accusé en vie. L’affaire a finalement été mise en délibéré sur la culpabilité pour le 28 Février 2018.
En rappel, le 08 Décembre 2015, le corps sans vie d’une étudiante de 25 ans avait été retrouvé dans un sac de voyage au quartier Kotto dans le 5ème arrondissement de la ville de Douala. Ce corps présentait des signes de viol, de sodomie et d’étranglement.
