Violation des droits de Dieudonné Ambassa Zang : humiliation totale l'ONU rappelle l'Etat du Cameroun à l'Ordre

Ambassa Zang ONU Plainte Violation des droits de Dieudonné Ambassa Zang : l'ONU rappelle le Cameroun

Sun, 7 Jan 2024 Source: www.camerounweb.com

Lors de sa 138e session, le Comité des Droits de l'Homme des Nations Unies a émis des constatations sévères à l'encontre de l'État du Cameroun, pointant une violation des droits de Dieudonné Ambassa Zang, ancien ministre camerounais des Travaux publics. Ce dernier, condamné en 2015 par le Tribunal Criminel Spécial à la prison à vie pour détournement de fonds publics, voit ainsi sa situation judiciaire remise en question par la plus haute instance des droits de l'homme au niveau international.

Dieudonné Ambassa Zang, en exil politique en France au moment de sa condamnation, avait été accusé de détournement de fonds publics s'élevant à 5,820 milliards de FCFA. La condamnation à la prison à vie par contumace avait suscité des contestations, menant le concerné à saisir le Comité des Droits de l'Homme des Nations Unies.

Le Comité a jugé que l'État du Cameroun avait violé plusieurs articles du Pacte International sur les Droits Civils et Politiques (PIDCP), notamment en entravant le droit à un procès équitable et à un recours utile. En conséquence, l'ONU a ordonné à l'État du Cameroun de prendre des mesures immédiates pour remédier à cette violation, appelant à une réparation adéquate et à un réexamen de la condamnation dans le respect des garanties procédurales du PIDCP.

Bien que conscient que les décisions du Comité ne soient pas juridiquement contraignantes, Dieudonné Ambassa Zang souligne l'engagement de l'État du Cameroun à respecter les droits énoncés dans le PIDCP. Il maintient son désaccord avec la condamnation, qu'il perçoit comme une manœuvre visant à l'éliminer de la scène politique camerounaise.

Le cas de Dieudonné Ambassa Zang rappelle étrangement celui de Karim Wade au Sénégal, tous deux confrontés à des condamnations contestées pour corruption. Dans les deux cas, l'ONU a joué un rôle de rappel à l'ordre en examinant les plaintes déposées par les accusés après l'épuisement des recours nationaux. Cette similitude soulève des questions sur la garantie des droits fondamentaux dans les systèmes judiciaires des pays concernés.

Source: www.camerounweb.com