La rédaction de CamerounWeb a appris qu'une femme enceinte a été arrêtée à Touboro pour avoir tué son mari à coups de machette.
D'après nos sources, la femme après avoir été bastonnée par son mari a décidé de se venger. Elle s'arme d'une machette dont elle s'est servie pour donner plusieurs coups à son mari.
"D'après les informations, la femme dit avoir commis cet acte criminel par légitime défense. Elle serait victime de violences conjugales. C'est à la suite d'une bastonnade au cours de laquelle , elle a perdu de son sang dans son état, qu'elle s'est armée d'une machette, puis a asséné de coups son mari", nous apprend notre source.
Selon des sources concordantes, la violence conjugale est répandue au Cameroun. D'après un article paru le 1er avril 2005 dans le journal camerounais Le Messager, article sur les résultats d'une enquête effectuée par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), au Cameroun, « neuf femmes sur dix ont été, au moins une fois, victime[s] de violence soit physique, soit sexuelle ou tout simplement émotionnelle de la part de leur partenaire ».
Selon cette même enquête, un tiers des femmes vivant en union libre sont victimes de violences sexuelles alors que plus de 75 p. 100 des femmes interrogées ont été obligées d'avoir des rapports sexuels avec leur partenaire (Le Messager 1er avr. 2005). L'enquête de l'UNESCO précisait que le viol conjugal faisait partie de la violence faite aux femmes et que l'agresseur pouvait être un frère, un père, un mari ou un amant (ibid.).
Par ailleurs, dans un rapport sur une mission d'enquête effectuée entre les 17 et 25 janvier 2004 au Cameroun, la Direction de l'immigration et de la nationalité (IND) du Royaume-Uni signale que les mariages forcés constituent un grand sujet de préoccupation (Royaume-Uni 12 mai 2004, sect. 9.16). Dans certaines régions, les parents marient leurs filles encore mineures sans leur consentement à des hommes qui, une fois la dot payée, les considèrent comme leur propriété .