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Violence en milieu scolaire : voici le classement des écoles les plus dangereux

La violence en milieu scolaire devient inquiétante

Wed, 21 Sep 2022 Source: Le Messager N° 6098

Le lycée technique d’Ambam en maillot jaune

Sur le carreau, un élève de la classe de première F2 qui a été transféré à l’hôpital régional d’Ebolowa pour des soins intensifs ; ce qui a valu la descente ipso facto du ministre des Enseignements secondaires à l’hôpital en vue de s’enquérir de l’état de santé de la victime.

La violence en milieu scolaire semble déjà être classée dans la rubrique de la routine. L’an dernier dans un autre lycée technique cette fois ci à Ebolowa, un élève de 1 ère année pointe le tournevis dans l’abdomen d’un élève de la classe de 1 ère. On s’est en souvenu de la scène dans un établissement scolaire à Nkolbisson à Yaoundé où un jeune enseignant est passé de vie à trépas la craie dans les mains. La liste est loin d’être exhaustive pour ces cas de violence en milieu scolaire pour l’an dernier seulement. Pour l’an scolaire 2022- 2023 une semaine après seulement le début des classes, on est revenu à la case départ avec le cirque. On se demande quel pourra être le bilan d’ici à la fin de l’année scolaire déjà en cours, comment faire pour stopper cette propension. Ce sont là des importantes préoccupations de la famille éducative. Paul- Pierre, citoyen de la ville d’Ebolowa, parle de l’intolérance généralisée dans notre société couplée de l’indiscipline. L’enfant ne copiant facilement que le mauvais exemple transforme l’enceinte scolaire en arène d’expérimentation. Pour lui, en plus de cela, les effectifs ne permettent plus aux enseignants d’avoir le contrôle sur l’ensemble des élèves. Conséquence, l’adrénaline monte rapidement à un moindre geste avec la jeunesse de la plupart de ces enseignants. Qu’est ce qui s’est passé pour inciter la descente inopinée de Nalova Lyonga, ministre des enseignements secondaires (Minesec) à Ebolowa. C’est pour apporter certainement du réconfort à l’élève et rassurer l’ensemble de la famille éducative quant à l’année scolaire en cours. Selon Valère Aimé Ebwelle, enseignant conseiller d’orientation, l’homme par qui le drame a failli arriver. Il dit qu’il était en entretien avec les élèves de la classe de première F2, le mardi 13 septembre dernier dans la tranche horaire réservée à un enseignant de mécanique absent.

Hors de danger

Outré par les injures de l’élève Ulrich Ateba, non content des conseils à l’endroit des élèves. Etant au fond de la classe, l’enseignant l’appelle plusieurs fois à venir vers lui, s’était sans suite. Selon certains élèves qui ont requis l’anonymat, c’est ainsi que l’enseignant d’orientation gambade sur les tables bancs et le retrouve l’élève au fond de la salle où il le frappa d’un coup de pied qui atteint un mauvais endroit. L’élève s’est tordu de douleur, et l’on croyait bien que tout allait passer, la journée s’est achevée sans soucis apparents. C’est à la maison familiale que la douleur s’intensifie, les parents conduisent l’élève dans une formation sanitaire en prenant soin de signifier au proviseur du lycée. Ambam, ne pouvant pas intervenir pour faute plateau technique approprié a référé le patient à l’hôpital régional d’Ebolowa où le plateau technique est plus relevé. Le proviseur dudit lycée Benjamin Betare renseigne sur le comportement de l’enseignant et de l’élève. Pour lui, son enseignant est l’un des personnels les plus exemplaires et même un modèle de discipline et de conseiller sur les questions de violence. L’élève quant à lui, nouveau dans la classe de troubleurs ayant d’ailleurs tous connu l’échec au probatoire 2022. Il faut noter que le rapport médical du médecin traitant nous apprend que l’élève est hors de danger malgré les inquiétudes et des nouvelles qui ce sont ébranlées à grande vitesse. La Minesec a félicité le personnel soignant, dit la gratitude du gouvernement et encouragé les parents en insistant sur la réserve dont ils ont fait montre à la suite de l’incident. Vivement, le symposium national sur la violence en milieu scolaire est attendu.

Source: Le Messager N° 6098