Violence entre Tikars et Bamouns : l’heure est grave

Un vent d'espoir souffle sur les régions de l'Adamaoua, du Centre, du Nord-Ouest et de l'Ouest du Cameroun alors que les leaders traditionnels des peuples Tikar et Bamoun lancent un appel à la paix et à la réconciliation. Cette initiative fait suite aux affrontements meurtriers qui ont éclaté le 8 août 2024, causant la mort d'une dizaine de personnes.

Dans un communiqué rendu public le 10 août 2024, Sa Majesté El Hadj Gah II Ibrahim, chef supérieur des Bankim, a exhorté tous les fils et filles Tikars à cesser immédiatement tout conflit avec le peuple Bamoun. Le chef traditionnel a mis l'accent sur l'importance de resserrer les liens entre les deux communautés, soulignant leur histoire commune et leurs valeurs ancestrales partagées.

"Nos liens historiques, géographiques et anthropologiques avec le peuple Bamoun sont le fondement même de notre cohabitation", a déclaré El Hadj Gah II Ibrahim. "Il est impératif que nous fassions preuve de tolérance et de tempérance pour préserver cet héritage précieux."

Cette déclaration fait écho à celle du Sultan Nabil Mbombo Njoya, chef des Bamouns, qui avait appelé son peuple à déposer les armes et à prier pour le retour de l'harmonie entre les deux communautés le 9 août.

Les autorités traditionnelles des deux peuples travaillent actuellement à l'élaboration d'une solution durable pour garantir une paix permanente. Dans cette démarche, elles ont exprimé leur souhait de bénéficier du soutien de l'État camerounais.