Violence politique: Maurice Kamto saisit la justice

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Sat, 19 Dec 2015 Source: camernews.com

Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun entend par cette action poursuivre les auteurs des violences sur ses militants.

Aux dernières nouvelles, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) est passé à l’acte. Comme annoncé jeudi dernier, Maurice Kamto a saisi le tribunal de grande instance de Yaoundé pour des faits d’agression sur ses militants. Face aux journalistes ce jeudi-là au siège du Mrc, sis au quartier Odza, à Yaoundé, M. Kamto a dit son mal à digérer les violences perpétrées par les forces de gendarmerie et de police mobilisées à l’Assemblée nationale contre les militants de son parti en fin de semaine précédente à l’Avenue de la République aux portes du Palais de verres de Ngoa Ekellé à Yaoundé. Raison pour laquelle l’exécutif de ce parti a «décidé d’engager des poursuites judiciaires auprès des juridictions compétentes contre les personnes auteurs de la barbarie dont ont été victimes plusieurs de nos militants», s’est laissé aller Maurice Kamto.

La plainte met en accusation les opérants des incidents du vendredi 04 décembre 2015, notamment «un capitaine de gendarmerie, arborant le nom d’Ekani». Pour M. Kamto, le capitaine Ekani est tenu pour commanditaire des violences contre la dizaine de membres du Mrc, «en ceci qu’il aurait donné injonction à ses éléments de sauter sur les manifestants, les ayant au préalable persuadé, en vain, de libérer le trottoir devant l’Assemblée nationale pour celui d’en face, devant le lycée Leclerc». C’est ainsi que les militants conduits par le trésorier du parti, Alain Fogué, et qui distribuaient des documents devant l’Assemblée nationale où ils voulaient attirer l’attention de la Chambre, ont été sauvagement molestés. Une violence aveugle qui a causé un important traumatisme à la jambe gauche du trésorier du parti qui a été conduit aux urgences de l’Hôpital central de Yaoundé.

Maurice Kamto voit en cette situation une manœuvre souterraine du pouvoir de Yaoundé pour saborder toute initiative entreprise par son parti pour sa contribution au processus de démocratisation des institutions de la République. Pourtant, renseigne-t-il, son parti avait saisi toutes les autorités en charge de la sécurité du pays pour leur informer du déploiement des militants du Mrc, dans le cadre d’une campagne de sensibilisation nationale pour une opération visant à la réforme du code électoral camerounais.

Les violences du 04 décembre 2015 sont survenues en effet, alors qu’un groupe de militants du Mrc distribuait des prospectus devant l’Assemblée nationale, dans le cadre d’une campagne citoyenne intitulée «sauvons la paix au Cameroun en exigeant dès maintenant la réforme du code électoral pour les élections libres, transparentes et démocratiques!»

Le Mrc appelle les autres partis politiques et organisations citoyennes à une mutualisation des efforts sur cette question de la réforme du code électoral au Cameroun.

Source: camernews.com