Violences basées sur le genre : les chiffres glaçants au Cameroun

Ayant mis en œuvre le projet "Riposte aux VBG" de 2022 à 2025, l'AVAF et ses partenaires de la Société Civile partagent leurs expériences et bonnes pratiques pour une lutte efficace contre les violences basées sur le genre et préparer l'avenir.

Violences basées sur le genre : les chiffres sont glaçants ! 39 % des femmes ont subi des actes de violence physique, et 44 % des femmes en union ou ayant connu une rupture d’union ont déclaré avoir subi des violences conjugales, selon l’Enquête Démographique et de Santé du Cameroun (EDSC, 2018). Face à cette réalité dramatique, des organisations non gouvernementales, comme l'Association pour la Valorisation de la Femme (AVAF), ainsi que deux autres organisations de la Société Civile (OSC) partenaires, ont été mobilisées dans le cadre du projet "Riposte aux VBG : implication des autorités locales et des leaders communautaires", financé par le Fonds d'Affectation des Nations Unies pour l'Élimination de la violence à l'égard des femmes à travers ONU Femmes.

Ce projet, qui visait à recueillir des données, mener des enquêtes et impliquer les autorités locales ainsi que les leaders communautaires dans la lutte contre les VBG, a été mis en œuvre de juillet 2022 à juillet 2025.

Ainsi, après trois ans de mise en œuvre, il était temps de rendre compte des retombées et des progrès réalisés. C'est dans ce contexte que l'AVAF a récemment organisé un atelier d'échange de bonnes pratiques, visant à partager les expériences et les leçons apprises sur le terrain. L'objectif principal de cet atelier était de renforcer les capacités des acteurs locaux pour mieux répondre aux VBG, d'impliquer les médias dans la sensibilisation aux enjeux des VBG et de préparer le terrain pour une éventuelle nouvelle phase du projet.

Pour atteindre ces objectifs, l'atelier a rassemblé un public varié et stratégique, comprenant des représentants des organisations partenaires du consortium, des autorités locales impliquées dans le projet, des leaders communautaires, des membres des Task Forces VBG, ainsi que des représentants des médias et d'autres secteurs.

La méthodologie adoptée était dynamique et participative, incluant des présentations PowerPoint illustrant les réalisations et les bonnes pratiques, des sessions de questions-réponses ouvertes après chaque présentation, une animation interactive pour favoriser les discussions, ainsi que l'utilisation de supports visuels et de documentation du projet.

En fin de compte, cet atelier représente une étape importante dans la lutte contre les violences basées sur le genre au Cameroun. Selon les OSC partenaires de l'AVAF : « En favorisant le partage d'expériences et en renforçant les capacités des acteurs locaux, il contribue à la mise en place d'une riposte coordonnée et efficace contre ce fléau. Les résultats de ce projet serviront de base pour une éventuelle nouvelle phase, permettant ainsi de poursuivre la lutte contre les VBG et de renforcer les acquis ».