Violences conjugales : 36 femmes sauvagement tuées au Cameroun

Le Cameroun est confronté à une crise alarmante de violences contre les femmes, avec 36 décès recensés en 2023, selon la ministre de la Promotion de la femme et de la Famille, Marie-Thérèse Abena Ondoa. Ces chiffres ne représentent que les cas signalés, soulignant l'ampleur d'un problème mondial. L'ONU Femmes met en garde contre le fait que 65% de la population féminine en Afrique centrale est victime de violences basées sur le genre, soulignant l'urgence d'une action mondiale.

Face à cette situation, le ministère a élaboré un avant-projet de loi pour lutter contre ces violences, lançant également un plaidoyer en faveur de mesures de soutien accrues aux victimes. En parallèle, ONU Femmes a initié une campagne mondiale de 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes, avec Marie-Thérèse Abena Ondoa lançant la campagne au Cameroun cette semaine.

Marie-Thérèse Abena Ondoa a souligné : "Cette campagne vise à attirer l'attention sur les maltraitances subies par les femmes et les filles dans les milieux professionnels, familiaux, communautaires et sociaux". En collaboration avec des organisations de la société civile, soutenues par l'ambassade de France, des personnalités telles que l'écrivaine Djaïli Amadou Amal plaident en faveur de mesures concrètes.

Ayant elle-même survécu à des violences après un mariage forcé, Djaïli Amadou Amal soutient la création d'un mouvement #MeToo au Cameroun pour catalyser un changement significatif. Alors que la situation demeure préoccupante, les actions entreprises par le gouvernement et la société civile reflètent une détermination collective à mettre fin à ces violences inacceptables. La sensibilisation et l'engagement de chacun sont essentiels pour créer un environnement sûr et respectueux pour les femmes et les filles au Cameroun.