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Violences contre les journalistes : le Cameroun mis à nu au niveau mondial, Paul Biya interpellé

Il est important que les autorités du pays prennent leurs responsabilités

Wed, 3 May 2023 Source: www.camerounweb.com

Ce 3 mai est célébrée la journée mondiale de la liberté de presse. C’est l’occasion pour le Comité pour la protection des journalistes(CPJ) de sortir les dossiers sur le Cameroun.

L’association basée aux Etats-Unis a pour but d’observer les abus contre la presse et promouvoir la liberté de la presse à travers le monde.

Ainsi, dans son rapport sur la situation de la liberté de la presse dans le monde en 2023, le CPJ rapporte que neuf (9) journalistes et professionnels de médias ont été assassinés.

Bien évidemment, dans la liste figure les deux journalistes qui ont été tués en début d’année au Cameroun. Il s’agit de Martinez Zogo, le chef de chaine de la radio privée Amplitude FM et Jean-Jacques Ola Bebe, animateur de radio et prêtre orthodoxe.

Tous deux ont été tués dans d’horribles circonstances alors qu’ils ne faisaient que simplement leur travail.

Martinez Zogo, a été le premier sur la liste. Il a d’abord été enlevé. Quelques jours après, le 22 janvier 2023, son corps a été retrouvé dans la banlieue de Yaoundé dans un état de putréfaction très avancé. Autres constats : il a reçu des décharges électriques, sa jambe a été brisée, ses cheveux arrachés, des doigts coupés, le rectum défoncé…Martinez a subi les pires atrocités qui puissent exister.

L’enquête sur son assassinat a fait du bruit. Sous les ordres de Paul Biya, la commission mixte police/gendarmerie a traqué sans relâche et mis aux arrêts les suspects qui sont : l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga ; Maxime Eko Eko, le directeur du service de renseignement camerounais et son chef d’opération Justin Danwe.

Ce dernier a été inculpé pour torture et les autres pour complicité de torture par aide.

Seule l’enquête sur le meurtre du Révérend père Jean-Jacques Ola Bebe n’a pas donné de résultats. A part ces meurtres, les journalistes sont constamment menacés. D’autres se font carrément tabassés avant d’être relâchés.

En cette journée du 3 mai qui sert à rappeler aux gouvernements la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de presse, il est important que les autorités du pays prennent leurs responsabilités. Plus aucun journaliste ne doit vivre dans la peur juste en faisant son travail.

Source: www.camerounweb.com