Dans le contexte tendu qui entoure la présidence de Samuel Eto'o à la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), une nouvelle controverse a éclaté sur les réseaux sociaux, illustrant l'âpreté de la bataille entre partisans et opposants de l'ancien footballeur international.
Une photographie montrant Mireille Fomekong, Directrice Générale de l'agence de communication Ascèse qui gère la communication de la FECAFOOT, a été largement diffusée hier sur internet. Selon les rumeurs qui accompagnaient cette image, Mme Fomekong aurait été impliquée dans un conflit avec l'épouse du journaliste Georges Dougueli, connu pour ses positions critiques envers la gouvernance actuelle de la fédération.
Face à cette propagation rapide d'informations potentiellement préjudiciables, Mireille Fomekong a promptement réagi pour rétablir le contexte de cette photographie. Dans un communiqué, elle confirme l'authenticité de l'image mais dénonce fermement sa décontextualisation.
"J'ai été agressée le 11 avril 2023 à Paris, après avoir pris un taxi devant l'ambassade du Cameroun," explique-t-elle. "Ces photos, que j'ai partagées à quelques personnes de ma famille, amis, se trouvent aussi à l'ambassade du Cameroun."
Mme Fomekong précise que son agresseur, "un chauffeur de taxi de nationalité algérienne", a été arrêté deux semaines après les faits et condamné récemment à "12 ans d'emprisonnement ferme, et à une interdiction de séjour définitif de vie sur le territoire français au terme de sa peine." Cette condamnation aurait été prononcée le 20 février 2025 à Paris.
Elle ajoute que "les vidéos de ladite ambassade ont servi d'ailleurs à arrêter [son] agresseur" et que la photo en question avait été "faite par [sa] mère le 14 avril 2023 à Paris après [leur] départ de l'hôpital Boulogne Billancourt."
Cette affaire s'inscrit dans un contexte plus large de vives tensions entre les partisans et les opposants à la présidence de Samuel Eto'o à la FECAFOOT. La récupération d'une photographie liée à un événement traumatique personnel pour alimenter un conflit institutionnel illustre la dureté des méthodes employées dans cette lutte d'influence.
Depuis sa prise de fonction à la tête de la fédération camerounaise de football, Samuel Eto'o fait face à de nombreuses critiques concernant sa gestion, ses méthodes et certaines décisions controversées. En réponse, l'ancien attaquant et son équipe ont récemment durci leur communication, n'hésitant plus à répondre directement aux détracteurs.
L'instrumentalisation d'un événement personnel grave comme cette agression témoigne de l'escalade dans les moyens employés par les différentes parties, confirmant que dans cette bataille d'influence autour de la FECAFOOT, tous les coups semblent désormais permis.