Vision 4 : Bruno Bidjang et Amougou Belinga pris en flagrant-délit de mensonge

Les deux têtes de Vision 4

Tue, 24 May 2022 Source: www.camerounweb.com

L’affaire Jean-Pierre Amougou Belinga contre Emeline Mvogo n’a pas livré tous ses secrets. En effet, au lendemain de la mise en détention de la chef du centre régional des impôts, Bruno Bidjang a effectué sur Vision 4, un reportage à charge contre la mise en cause. Seulement, avec la sortie des avocats d’Emeline Mvogo l’on s’aperçoit que toute la vérité n’a pas été dite sur la chaîne appartement à Amougou Belinga.

Camerounweb, dans un souci de transparence, vous propose à nouveau le reportage de Vision 4 et aussi la réaction des avocats d’Emeline Mvogo qui refont le film de l’audition devant le juge d’instruction



Vision 4 : l’humiliant film de l’incarcération d’ Emeline Mvogo de la DGI (vidéo)



Emeline Mvogo, chef du centre régional des impôts du Centre a passé sa première nuit à la prison centrale de Kondengui. Accusée de tentative de corruption et plusieurs autres infractions, la collaboratrice de Modeste Mopa a passé un sale quart d'heure devant le juge d'instruction avant son incarcération.

Vision 4 qui accorde un intérêt particulier à cette affaire a révélé que la femme du journaliste de la CRTV, Aimé Robert Bihina avait nié en bloc les accusations portées contre elle devant le juge. Face aux preuves « irréfutables » sorties par Amougou Belinga, elle passe aveux en sanglot. D’après Vision 4, elle avait bel et bien entamé une démarche auprès d’Amougou Belinga pour lui soutirer 500 millions afin d’effacer la dette fiscale de la télévision Vision 4 qui est de 12 milliards.

C’est après son passage aux aveux que le juge d’instruction a pris un mandat de dépôt contre elle. Emeline Mvogo est donc placée en détention provisoire à la prison centrale de Kondengui. Des rumeurs ont fait état de sa libération sous haute instruction du chef de l’Etat. Cette information n’a pas été confirmée par élément de la garde pénitentiaire contactée par la rédaction de CamerounWeb.





Réaction de l'avocat d'Emeline Mvogo



Nous avons l'honneur de vous informer que suivant avis d'interrogatoire du 12 Mai 2022 de Mme AISSATOU ADAMOU épouse MOHAMADOU juge d'instruction n°8 près le Tribunal de Première Instance de Yaoundé Centre-Administratif, notre cliente Dame MVOGO Emeline avait été convoquée aux fins de confrontation avec la victime AMOUGOU BELINGA Jean Pierre pour le jeudi 19 Mai 2022 à 11 heures précises ; Faisant suite à cette convocation, nous nous sommes rendus au cabinet d'instruction en compagnie de notre cliente qui a, tour à tour été confrontée avec le sieur AMOUGOU BELINGA Jean Pierre qui était assisté de ses trois (03) conseils Maitres TCHOUNGANG Charles, NDOUMOU Paul et BAYIHA ,ainsi que ses deux témoins Dame OLGANE Rose Aimée qui occupe les fonctions de DAF et Comptable au groupe l'Anecdote et sieur SIDA Pierre qui est le conseil fiscal de toutes les entreprises du groupe Anecdote ; A la fin de la confrontation avec sieur SIDA Pierre, le juge a décidé à notre grand étonnement de notifier une ordonnance de mise en détention provisoire à notre cliente Dame MVOGO Emeline ; Que pourtant cette mise en détention n'est justifiée ni sur le plan légal, Dame MVOGO Emeline étant inculpée de simples délits et ayant un domicile connu comme le prévoient les dispositions de l'article 218 alinéa 1 du Code de Procédure Pénale qui dispose : « (1) La détention est une mesure exceptionnelle qui ne peut être ordonnée qu'en cas de délit ou de crime. Elle a pour but de préserver l'ordre public, la sécurité des personnes et des biens ou d'assurer la conservation des preuves ainsi que la représentation en justice de l'inculpé. Toutefois, un inculpé justifiant d'un domicile connu ne peut faire l'objet d'une détention provisoire qu'en cas de crime. », Ni sur le plan factuel les agents des impôts ayant

manière concordante dans leurs dépositions respectives battu en brèche les allégations du sieur AMOUGOU BELINGA Jean Pierre qui n'a produit au demeurant aucune preuve pour soutenir ses affirmations ; par ailleurs n'a pas pu confondre Dame MVOGO Emeline qui est restée constante lors de cette confrontation ; et ses témoins, notamment Dame OLGANE qui a déclaré n'avoir pas assisté à la remise parce qu'elle était sortie de la salle, sieur SIDA quant à lui a déclaré avoir rejoint le sieur MOHAMADOU M'ANI au secrétariat pour la rédaction du compte-rendu de la séance. Aucun témoin n'a assisté à aucune remise de fonds ce qui les exclus du champ des témoins admis par l'article 335 du code de procédure pénale

Que sieur AMOUGOU BELINGA Jean Pierre se targuant de détenir des messages échangés avec Dame MVOGO, ceux-ci se révèleront ne contenir aucune information compromettante, le sieur AMOUGOU étant celui qui a contacté Dame MVOGO en premier pour l'informer de ce que c'est lui qui insistait pour la joindre -.ru «elle ne décroche et lui passer son numéro et par la mite, envoyait des messages pour lui demander d'assister personnellement à la séance de travail objet du litige ; Il est toutefois notable de souligner que bien avant le début de la confrontation, le sieur SIDA témoin de AMOUGOU BELINGA affirmait déjà que Dame MVOGO Emeline ne rentrerait pas libre chez elle ce jour, toute chose qui laisse présager la mainmise du sieur AMOUGOU BELINGA sur la Justice, de laquelle il se sert pour intimider les agents des impôts afin de . soustraire de l'acquittement de ses obligations fiscales ; Que plus grave, le sieur AMOUGOU BELINGA qui déclare avoir corrompu des agents de l'Etat, affirmant avoir donné de l'argent pour qu'un -bon travail- soit fait, est ressorti du Tribunal triomphalement sans être inquiété alors même que le Procureur de la République au travers de son représentant assistait à cette audience ; Que malgré le tapage médiatique orchestré par VISION 4, sieur AMOUGOU BELINGA n'a produit aucune pièce pour corroborer ses déclarations ;

Que la seule pièce produite en la forme irrégulière car non certifiée par l'ANTIC, est une suite des messages qu'il aurait échangés avec Madame la Régionale du CRIC 1 et dont la lecture permet aisément de se rendre compte qu'en aucun cas il n'y a eu sollicitation de somme d'argent, encore moins la rentier. Qu'en fait, ces SMS permettent de se rendre compte que c'est sieur AMOUGOU BELINGA qui est rentré en contact avec la Régionale et que cette dernière devait lui faire des comptes rendus de l'évolution du dossier auprès de sa hiérarchie eu égard aux instructions du cabinet du Ministre des Finances à travers le CT3 qui contrôle personnellement l'évolution dudit dossier ;

Ainsi, Madame MVOGO Emeline était tenue de travailler en étroite collaboration avec le PDG du Groupe ANECDOTE et lui rendre compte des positions de sa hiérarchie sur la suite du traitement du dossier chose à laquelle elle n'a pas totalement adhéré d'où le courreux de sieur AMOUGOU BELINGA à son égard ;

Qu'enfin, toutes les infractions mises à la charge des inculpés ne sont pas constituées en ee que : s'agissant de la concussion des articles 131 et 137 du code pénal, les inculpés n'ont accordé aucune exonération de droits, taxes, redevances, impôts ou contributions à sieur AMOUGOU BELINGA ni exigé de lui des droits, taxes, redevances, impôts ou contributions indus ou des avantages matériels sans en payer le juste prix ;

S'agissant du trafic d'influence de l'article 161 du code pénal, les inculpés n'ont pas sollicité, agréé ou reçu des offres, promesses ou dons pour faire obtenir un avantage quelconque accordé par l'autorité publique ou par un organisme placé sous le contrôle de l'autorité publique, des marchés, entreprises ou autres bénéfices résultant de conventions conclus avec l'autorité publique abusant ainsi de l'influence réelle ou supposée que lui donne sa qualité ou son mandat ;

S'agissant du chantage de l'article 303 du code pénal, les inculpés n'ont jamais avec ordre ou condition, menacé sieur AMOUGOU BELINGA d'une imputation diffamatoire ou d'une révélation ;

S'agissant enfin de l'abus de fonction de l'article 140 du code pénal, les inculpés n'ont pas abusé de leurs fonctions pour porter atteinte aux droits ou intérêts de sieur AMOUGOU BELINGA dont le but est de se procurer ou de procurer à autrui un avantage quelconque ;

Il se dégage des faits que sieur AMOUGOU BELINGA déclare être coupable d'acte de corruption. Il ne fait pas l'objet des poursuites et curieusement, un fonctionnaire des Impôts au rang de Directeur de l'Administration Centrale soit injustement placé en détention préventive pour satisfaire les calculs d'un sulfureux milliardaire.

Qu'il s'en suit que c'est en toute illégalité que le juge d'instruction a décidé de la mise en détention de dame MVOGO Emeline qui n'a fait que son travail en coordonnant la procédure qui a abouti à l'AMR émis le 21 avril 2022 et suite à cet AMR, Madame le Régional du CRICI avait été convoquée par le CT3 du MLNFI pour s'expliquer en présence de sieur AMOUGOU BELINGA, ceci pour prouver l'assujettissement des services des Impôts aux volontés d'un sulfureux milliardaire.

Vous en souhaitant bonne réception et dans l'intervalle,

Nous vous prions de croire, Monsieur le Directeur Général, en l'expression de notre parfaite considération. /.

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