Dieudonné Essomba, un analyste politique bien connu au Cameroun, a récemment soulevé des questions importantes concernant le système administratif du pays lors de son passage dans l'émission "Club d'élites" sur Vision 4. Il a particulièrement critiqué le manque de transparence dans le traitement des grèves et la pression sur les administrateurs pour protéger leurs postes.
Lors de son intervention, Essomba a déclaré : "Le système est fait de telle sorte qu’aucun administrateur ne peut dire qu’une grève est bonne, même s’ils sont d’accord derrière avec les grévistes. Aucun directeur d’administration centrale ne vous le dira jamais, parce que chacun veut protéger son poste."
Ces propos mettent en lumière les défis auxquels sont confrontés les administrateurs et les directeurs d'administration au Cameroun, qui se trouvent souvent dans une situation difficile lorsque des grèves éclatent. Alors que certains d'entre eux peuvent être d'accord avec les revendications des grévistes, la structure du système administratif les oblige souvent à maintenir une position neutre ou à minimiser la portée des grèves pour éviter de compromettre leur propre sécurité professionnelle.
Cette situation soulève des questions sur la transparence et la responsabilité au sein du gouvernement camerounais. Les grèves et les mouvements sociaux sont un moyen important pour les travailleurs de faire valoir leurs droits et de plaider en faveur de meilleures conditions de travail. Cependant, lorsque les administrateurs ne sont pas en mesure de soutenir ouvertement ces mouvements en raison de pressions professionnelles, cela peut entraîner un manque de résolution des problèmes et des tensions accrues entre les travailleurs et l'administration.
La déclaration d'Essomba met en évidence la nécessité d'examiner de plus près le fonctionnement du système administratif au Cameroun et de chercher des moyens de garantir que les administrateurs puissent exprimer librement leurs opinions tout en maintenant un équilibre entre leurs responsabilités professionnelles et leurs convictions personnelles.