• Le MRC est convaincu d’être la cible de Mvondo Ayolo
• Maurice Kamto a répondu à cette « propagande fondée sur une manipulation des faits »
• Kamto se dit offusqué par le paragraphe réservé aux manifestations publiques
« Notre parti ne saurait garder le silence devant ce tissu de mensonges propagés dans un style qui ne dissimule guère la haine que lui voue le régime », écrit Maurice Kamto dans un communiqué publié sur sa page Facebook officielle pour répondre à Samuel Mvondo Ayolo qui a publié un communiqué de presse au sujet de la visite de Macron au Cameroun.
Pourtant, le dossier de presse produit par le cabinet civil de la présidence de la République à l’occasion de la visite officielle d’Emmanuel Macron ne cite aucun parti politique. Et pourtant, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) est convaincu d’être la cible de ce document qui dénonce des « partis politiques à l’idéologie extrémiste ». C’est Maurice Kamto, le président de cette formation politique de l’opposition, qui s’est chargé de répondre à cette « propagande fondée sur une manipulation des faits ».
Ce qui fâche Maurice Kamto dans ce dossier de presse c’est le paragraphe réservé aux manifestations publiques. Dans ce paragraphe, le cabinet civil fait savoir que plusieurs leaders politiques mettent en mal « la démocratie apaisée impulsée par le président de la République ».
« Depuis 2018, date de la dernière élection présidentielle au Cameroun, on a enregistré dans l’espace public, des manifestations à caractère insurrectionnel et/ou régionaliste, menées par des partisans des partis politiques à l’idéologie extrémiste », peut-on lire dans le dossier de presse.
En effet, après les résultats de la présidentielle de 2018, qui donnaient Paul Biya vainqueur, les militants du MRC sont descendus dans la rue pour dénoncer un « hold-up électoral » alors même que ces marches étaient interdites par l’autorité administrative. Une bravade pour le pouvoir. Un droit constitutionnel pour le MRC.
La sortie de Maurice Kamto remet au goût du jour ce dialogue de sourds qui dure depuis bientôt quatre ans. Plusieurs militants du MRC espèrent que ce coup de gueule de leur leader va arriver aux oreilles du président français, qui séjourne au Cameroun en ce début de semaine.
« Espérons que le président Macron s’en inspirera pour appeler cette démocrature à libérer tous les prisonniers politiques, à laisser notre parti le MRC s’exprimer comme cela est de coutume en démocratie », fait justement savoir un internaute favorable à Maurice Kamto.