Voici comment André Fouda a torpillé la grève du SYMEC

13353 Andre Mama Fouda Toute tentative de revendication sociale est considérée comme une menace à l’odore public

Wed, 19 Apr 2017 Source: camer.be

Un mouvement d’humeur a été initié par les médecins pour revendiquer de bonnes conditions de travail. Le ministre de la santé Mama Fouda a interdit toute manifestation.

Casser le thermomètre au lieu de lire la température.

C’est l’histoire de ce médecin qui, au lieu de lire le niveau de température qu’indique le thermomètre s’engage plutôt à casser ce dernier. Le Ministre de la santé Publique, André Mama Fouda est-il ce faux médecin ? Il est monté au créneau pour fustiger la « grève de tous les médecins » initiée par le syndicat des médecins du Cameroun (SYMEC).

La menace du ministre.

Dans un communiqué rendu publique on peut lire « Le ministre de la Santé publique informe le personnel des Corps de la santé et le grand public que l’organisation dénommée « Syndicat des médecins du Cameroun (SYMEC) », qui appelle à la grève de tous les médecins sur toute l’étendue du territoire, dès le 17 avril 2017, n’est pas, pour le moment, reconnue comme ayant une existence juridique, au sens de la loi N°68/LF/19 du 18 novembre 1968 relative aux associations ou syndicats professionnels non régis par le Code du travail.

Par conséquent, il met en garde les responsables de cette nouvelle organisation pour non-respect de la loi et agissements contraires à l’éthique et à la déontologie de l’exercice de la médecine. André Mama Fouda appelle tous les médecins de continuer à vaquer sereinement à leurs occupations avec le rendement attendu »

La peur des représailles.

Une mise en garde qui sonne comme un avertissement à tous ce qui tenterait de descendre dans la rue pour « troubler l’ordre public ». Au Cameroun, c’est une lapalissade, toute tentative de revendication sociale est considérée comme une menace à l’odore public, taxée de velléités terroriste et susceptible de condamnation à mort. Du coup, la panique s’est emparée du milieu des hommes en blouse.

Le 17 avril, jour de début de la manifestation, le mot d’ordre a été timidement respecté, les médecins ont trainés les pieds, l’organisation des soins a été sous perfusion. Et pourtant, à l’origine, les revendications des médecins portaient sur la revalorisation des salaires, les bonnes conditions de travail, l’assurance santé et autres. Et pourtant, le syndicat dans son mot d’ordre s’est appuyé sur les dispositions de l’Organisation Internationale du Travail qui leur donne le droit de porter leurs revendications. Le ministre en a décidé autrement, au grand dam des principes de démocratie…Pauvres Médecins.

Source: camer.be