Le leader séparatiste Eric Tano Tataw, établi aux États-Unis et tristement célèbre sous le nom de "garri master", a été arrêté et comparaîtra devant le tribunal le 8 septembre 2023. Le ministère de la sécurité intérieure (DHS) a récemment déposé une plainte pénale auprès du tribunal de district du Maryland, demandant qu'un mandat d'arrêt soit délivré à son encontre, rapporte Mimi Mefo Info.
Un agent spécial du Homeland Security Investigations, Kyle Zraggen, qui a enquêté sur la société National Telegraph d'Eric Tataw, a déposé une déclaration sous serment accusant Tataw de "manipulation de témoin dans l'intention d'influencer sa déposition devant le grand jury dans le cadre d'une procédure officielle".
Le 1er septembre, il a déposé une déclaration sous serment auprès du tribunal de district du Maryland, demandant qu'un mandat d'arrêt soit délivré à l'encontre du protagoniste pro-ambazonien, dont on se souvient qu'il avait ordonné que l'on coupe les mains et les membres des travailleurs du CDC, dans le cadre d'un processus qu'il qualifiait de "garri".
Enquête pour fraude à l'emprunt
Homeland Security Investigations (HSI), une branche spécialisée du DHS, a enquêté sur Tataw pour des allégations de fraude électronique et de fraude au prêt dans le cadre du Programme de protection des salaires (PPP).
Tataw a emprunté plus de 163 000 dollars (environ 99,7 millions de FCFA) au PPP en 2020 et 2021 et a déclaré que l'argent était destiné à payer ses employés à National Telegraph, une société de médias qu'il a fondée au Cameroun.
Les enquêteurs ont allégué que Tataw avait falsifié le nombre d'employés de National Telegraph, les salaires mensuels de ses employés et le montant d'argent que l'entreprise aurait généré pour obtenir le prêt.
"Grâce à ces demandes frauduleuses, National Telegraph a obtenu deux prêts PPP d'un montant total de plus de 163 000 dollars en 2020 et 2021", indique la déclaration sous serment de la HSI.
"Les preuves indiquent également que Tataw a utilisé au moins une partie de ces fonds pour des dépenses personnelles inadmissibles plutôt que pour des dépenses salariales et commerciales autorisées par les règles et règlements du PPP.