Voici comment Franck Biya prépare la succession de son père

Franck Emmanuel Biya, Alamine Ousmane Mey serait préparé pour la transition politique au cameroun

Thu, 20 Jul 2017 Source: camer.be

Au Cameroun, quel que soit l’endroit où certains pactes ont été signés, le commun des mortels finit toujours par en connaître les tenants et les aboutissants. Les nominations sont généralement sujettes à de gros intérêts pluridimensionnels repartis entre leadership, succession de Paul Biya, argent ainsi que certains gros marchés relevant de la construction du pays. Le 09 décembre 2011, quelques mois après la réélection de Paul Biya à la tête de la magistrature suprême, un remaniement ministériel parmi tant d’autres a propulsé à la surprise générale un pur produit du secteur privé à la tête du département stratégique du ministère des Finances.

Pis encore, cette figure loin d’être politique était très peu connue du grand public pour se retrouver dans un poste réservé depuis près de 25 ans aux fonctionnaires : Essimi Menye, Abah Abah Polycarpe, Meva’a Meboutou, Akame Mfoumou, Justin Ndioro, Simon Basilekin, Etienne Ntsama et bien d’autres. Ce qu’il faut retenir est que même depuis des lustres, Paul Biya a toujours été désorienté dans certains secteurs par son entourage. Des cambrioleurs à lui proposer se sont retrouvés à la tête des secteurs névralgiques du pays et la fin a fini par donner raison aux hommes des médias qui les ont dénoncés. En effet, et selon les sources sûres, Franck Biya, entre 2005-2011, aurait été un grand actionnaire à Afriland First Bank que dirigeait alors Alamine Ousmane Mey, fils de Ousmane Mey ancien gouverneur des provinces au Cameroun.

L’amitié entre les deux hommes est liée aux intérêts financiers dans les grosses affaires et l’extension de la banque dans toute l’Afrique. Franck Biya est un fils à papa qui fonctionne loin des indiscrétions. Ses nombreuses affaires ont toujours été gérées par les intermédiaires, objet des consignes strictes parmi lesquelles la discrétion. Entre temps, le Cameroun en route vers son émergence a ouvert un grand chantier de construction du pays. Les appels d’offres internationaux sont à profusion, les Chinois, les Vietnamiens, les Turcs, les Israéliens, les Egyptiens et autres sont soumissionnaires et beaucoup seraient appuyés par Franck Emmanuel Biya.

Connaissant ses deals avec le directeur général d’Afriland First Bank, le fils du président proposera donc par personne interposée Alamine Ousmane Mey à son père comme ministre des Finances (MINFI). Il faut reconnaître que les raisons d’intérêts communs étaient présentes dans le déploiement de ce réseau, mais l’intérêt national était sacrifié pour la simple raison que le MINFI nommé n’a jamais été fonctionnaire, aucune cohabitation avec le bas peuple, ignorant des réalités sociales mais prêt à se faire injecter par le venin du pouvoir politique après Paul Biya.

Pour preuve, l’homme s’est fait construire depuis 2012 un champ politique dans le Grand-nord lequel sera probablement leader profitant de son jeune âge et son équilibre politico-financier. Pour se tirer d’affaire, Amadou Ali l’ancien ennemi de son père Ousmane Mey est mis en jeu. Certaines élites sont vilipendées dans le Logone et Chari, d’autres politiques dans l’Extrême-nord recrutés au service d’Alamine Ousmane Mey.

La succession de Paul Biya se joue entre les amis de Franck Emmanuel Biya et les caciques du Grand-nord

Loin d’avoir l’intention de précipiter l’alternance politique au Cameroun, il est prépondérant de la préparer. Le miracle ne viendra pas de Dieu, Paul Biya a succédé à Ahidjo, un autre Camerounais lui succédera et sera toujours le jouet de son entourage et des cercles introduits. Le rôle de Franck Emmanuel Biya sera très déterminant. Les spécialistes affirment qu’il influencera la succession de son père par des réseaux qu’il gère en sourdine. Alamine Ousmane Mey qui ne sortira plus du gouvernement est préparé à la relève et soutenu par Amadou Ali, grand conseiller du chef de l’Etat pour la transition politique au Cameroun. L’histoire de ce ressortissant de Kolofata et ses relations avec l’ancien régime peuvent étayer l’opinion.

Source: camer.be